Rôle computationnel des corrélations dans le codage neuronal
Auteur / Autrice : | Cyrille Rossant |
Direction : | Romain Brette |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comprendre comment les fonctions mentales émergent des interactions entre neurones est un défi majeur des neurosciences modernes. Selon le point de vue classique, la fréquence de décharge est la seule variable pertinente pour le codage et la computation. Cependant, le développement de nouvelles techniques expérimentales a conduit à l'observation de corrélations omniprésentes dans le système nerveux. Leurs éventuels rôles computationnels sont incertains, et constitueraient un argument majeur en faveur du point du vue opposé, impulsionnel. L'objectif de cette thèse est d'apporter des éléments précisant ces rôles. D'abord, nous développons un outil informatique pour l'adaptation à des données de modèles impulsionnels. L'implémentation fait intervenir plusieurs techniques de calcul parallèle dont l'utilisation de cartes graphiques (GPU). Par ailleurs, nous étudions théoriquement et expérimentalement la détection de coïncidences dans un régime physiologique, correspondant à l'équilibre entre excitation et inhibition. Nous trouvons que les neurones corticaux sont extrêmement sensibles aux corrélations dans cette situation. Aussi, dans le but d'analyser nos données expérimentales, nous développons une nouvelle méthode de compensation dynamique d'électrode sans calibration. Nous montrons au final que la prise en compte des instants des potentiels d'action est indispensable pour la computation neuronale, et nous discutons des rôles computationnels possibles des corrélations.