Thèse soutenue

Ecologie trophique du poisson Pleuragramma antarcticum dans l'Est Antarctique

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Auteur / Autrice : Carolina Giraldo
Direction : Philippe KoubbiPatrick Mayzaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie marine
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 6

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’écosystème pélagique Est Antarctique est dominé par le poisson Pleuragramma antarcticum qui représente jusqu’à 90% de la biomasse des poissons dans la colonne d’eau. P. Antarcticum est la seule espèce de la famille des Nototheniidae dont la totalité du cycle de vie se déroule dans la colonne d’eau. Cette espèce se caractérise par un état larvaire particulièrement long qui dure un an et une distribution verticale avec les larves en surface et les individus les plus âgés en profondeur. P. Antarcticum est planctonophage à tous ses stades de développement et est la proie principale d’un grand nombre de prédateurs supérieurs. Ainsi, P. Antarcticum apparait comme une espèce clé de l’écosystème qui fait le lien entre le phytoplancton / zooplancton et les niveaux trophiques supérieurs. Dans le cadre de cette thèse nous avons étudié l’écologie trophique de cette espèce. Dans la première partie de la thèse, nous avons étudié les variations d’abondance larvaire et la distribution verticale des différents stades de développement. Nous avons poursuivi l’étude de l’état larvaire afin de déterminer les paramètres qui influencent la condition des individus et si P. Antarcticum peut être considéré comme un bon indicateur des changements de l’environnement polaire. La seconde partie de cette thèse a comme objectif de clarifier les relations trophiques de P. Antarcticum et son rôle dans l’écosystème. Nous avons couplé différentes méthodes qui nous ont permis d’aborder le régime alimentaire instantané (contenus digestifs), sur quelques semaines (acides gras) et sur le mois (isotopes stables). P. Antarcticum apparait comme une espèce clé dans un écosystème supposé en « taille de guêpe ». De ce fait, des changements d’abondance de cette espèce pourraient avoir un fort impact sur les niveaux trophiques inférieurs et supérieurs.