Les facteurs de risque de l’infarctus du myocarde chez les sujets infectés par le virus de l’immunodéficience humaine
Auteur / Autrice : | Sylvie Lang |
Direction : | Dominique Costagliola |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie. Epidémiologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Parallèlement à l’accès aux antirétroviraux (ARV) ayant permis aux patients infectés par le VIH d’améliorer leur pronostic clinique il a été noté une recrudescence de cas d’infarctus du myocarde dans cette population. Cette synergie a fait penser à une implication des antirétroviraux. Mon travail a eu pour objectif d’étudier l’incidence de l’infarctus du myocarde (IDM) dans la population infectée par le VIH en France, pays de faible incidence d’IDM dans la population générale, d’étudier l’impact des ARV et des paramètres liés à l’infection sur le risque d’IDM. J’ai utilisé les données de la base de données hospitalière française sur l’infection à VIH et des registres français d’IDM. Pour préserver les avantages des études de cohortes et avoir la possibilité de prendre en compte les paramètres cardiovasculaires non colligés j’ai choisi la stratégie cas-témoin nichée. Mes résultats montrent que l’incidence d’IDM est augmentée dans la population infectée et qu’il y a une association entre la durée d’exposition aux inhibiteurs de la protéase et l’augmentation du risque d’IDM. Il existe une association non causale entre l’exposition courte et récente à l’abacavir et le sur-risque d’IDM. J’ai montré qu’une charge virale (CV) > 50 copies/ml, un nadir de CD4 bas et un taux de CD8 > 1150 cel/mm3 étaient associés à une augmentation du risque d’IDM. Mes résultats suggèrent qu’une mise sous ARV précoce et des interventions visant à diminuer l’activation immune, même chez les patients ayant une CV contrôlée, auraient un impact positif sur le risque d’IDM. Mes résultats pourront être utilisés pour développer une équation du risque cardiovasculaire chez les patients infectés par le VIH