Évènements de vie : rôle dans la survenue d’un infarctus cérébral et d’une dépression post-AVC
Auteur / Autrice : | Vincent Guiraud |
Direction : | Jean-Louis Mas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Santé publique |
Date : | Soutenance le 06/06/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé publique (Paris ; 2000-2015) |
Jury : | Président / Présidente : Gilles Chatellier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Mas, Gilles Chatellier, Philippe Fossati, Didier Leys | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Fossati, Didier Leys |
Résumé
Méthodes et principaux résultats. Dans une revue systématique des études sur les facteurs déclenchants des infarctus cérébraux, nous n’avons identifié qu’une seule étude, négative, consacrée aux événements de vie. Nous avons montré, dans une étude prospective portant sur 247 patients admis pour un infarctus cérébral, qu’une exposition à au moins 1 évènement de vie était plus fréquente dans le mois précédant l’infarctus cérébral que dans les 5 périodes témoins (OR=2,96 ; IC à 95% 2,19-4,00). L’exposition à des évènements de vie était aussi un facteur prédictif des dépressions survenant dans les 6 mois suivant un infarctus cérébral. Les autres facteurs prédictifs de dépression post-AVC étaient un score de Rankin > 2, un antécédent de dépression, une lésion caudée et/ou lenticulaire gauche, le sexe féminin et des pleurs pathologiques. Conclusion et perspectives. Ce travail de thèse apporte des arguments en faveur d’un rôle des évènements de vie d’une part, dans la survenue à court terme d’un infarctus cérébral, d’autre part dans la survenue d’une dépression dans les 6 mois suivant un AVC. Il souligne aussi les difficultés spécifiques de l’étude des événements de vie concernant leur définition, l’évaluation de leur sévérité, les biais de rappel et la définition de la période à risque. Nos résultats doivent être confirmés et précisés avant d’évaluer le bénéfice d’une stratégie préventive.