De « petits » employés d’un « grand » magasin : Enquête sur les employés de la vente au Bazar de l’Opéra
Auteur / Autrice : | Pascal Barbier |
Direction : | Olivier Schwartz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 21/11/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Lallement |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Schwartz, Michel Lallement, Pierre Fournier, Paul Bouffartigue, Margaret Maruani | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Fournier, Paul Bouffartigue |
Résumé
Qui sont les vendeurs des magasins du grand commerce et quel est leur quotidien ? A partird’une enquête ethnographique réalisée, par observation participante et par entretiens dans ungrand magasin parisien, cette thèse répond à ces questions et apporte deux contributionsprincipales. La thèse contribue d’abord à la sociologie du travail de la vente en magasin. Ens’intéressant aux conditions de travail des vendeurs, à leurs modes d’emploi, à leurs pratiquesde travail, à leur rapport au travail, et notamment à l’ambivalence que nourrit la relation avecun client, elle réalise une sociologie du travail d’une activité professionnelle peu étudiéejusqu’ici. Elle en montre le caractère bigarré. Par certains aspects, ce travail est profondémentenraciné dans le salariat d’exécution, proche notamment d’une figure professionnelle àlaquelle les employés de commerce sont couramment identifiés, la « caissière ». Mais, dans lemême temps, ce travail s’en arrache en raison de l’autonomie et de la richesse que disentéprouver les vendeurs devant certaines tâches, comme la mise en valeur de la marchandise oula relation avec les clients. La thèse contribue aussi à la sociologie des employés decommerce. Armée d’une analyse du travail et des trajectoires de ceux qui l’effectuent, la thèsemontre que les vendeurs des grands magasins composent un fragment singulier parmi les« employés de commerce ». Ils composent une « petite aristocratie ». Mais la thèse rappellequ’il s’agit d’une « petite aristocratie » sous tension. En effet, celle-ci voit ses attributsglorieux malmenés par des rationalisations du travail et des transformations dans lesconditions d’emploi.