Thèse soutenue

Les relations homme/femme dans le cinéma iranien postrévolutionnaire, stratégies des réalisateurs, analyse sémiologique

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Auteur / Autrice : Asal Bagheri Griffaton
Direction : Anne-Marie Houdebine-Gravaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sémiologie
Date : Soutenance le 09/05/2012
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Modèles, Dynamiques, Corpus
Jury : Président / Présidente : Dominique Ducard
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Marie Houdebine-Gravaud, Dominique Ducard, Driss Ablali, Michaël Abecassis, Azadeh Kian, Jean-Claude Soulages
Rapporteurs / Rapporteuses : Driss Ablali, Michaël Abecassis

Résumé

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Encadré par la théorie et la méthodologie de la sémiologie des indices proposée par Anne-Marie Houdebine, ce travail analyse les relations homme/femme, sous le coup de la censure, dans le cinéma iranien postrévolutionnaire. L’analyse systémique permet de dégager d’abord les strates iconique, scénique, sonore et technique à l’intérieur du corpus des scènes de films. Ensuite, il met en évidence des éléments explicités qui montrent qu’au plan formel existe un certain nombre de récurrences dans toutes les scènes analysées quel que soit le film travaillé. Au plan de l’expression, une grammaire formelle de la relation homme/femme dans le cinéma iranien a été dégagée. Au plan du contenu, des illusions de proximité et de rapprochement, des déclarations d’amour, des propositions sexuelles, de l’érotisme ainsi que des relations amoureuses et sexuelles surgissent à travers différentes configurations syntagmatiques des indices tels que le regard, le geste avorté, la scène de retour, l’enfant, l’objet symbolique, l’extérieur, l’intérieur, la voiture, la cour, le hors champ, la transition et la musique. En construisant son espace comme l’architecture iranienne traditionnelle entre l’externe (espace réservé aux invités et aux étrangers à la famille) et l’interne (espace privé) mais également en s’emparant des figures de styles à l’instar de la poésie iranienne classique, le cinéma iranien parle pudiquement de l’amour et créé ainsi sa propre iranité concernant les relations homme/femme.