Intérêts de la France dans l’océan Indien : présence militaire à Mayotte, 1841-1945
Auteur / Autrice : | Isabelle Denis |
Direction : | Jean Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 14/01/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hubert Bonin |
Examinateurs / Examinatrices : Jean Martin, Edward Alters Alpers, Gwyn Campbell |
Mots clés
Résumé
La France s’implante à Mayotte en 1841, mais la ratification royale est attendue deux longues années par les autorités de Saint-Denis de la Réunion. Ces simples faits sont révélateurs de deux attitudes bien distinctes : celle de la métropole coloniale et celle de sa colonie insulaire isolée dans l’océan Indien. Les intérêts sont donc divergents : il importe de les recenser et de mesurer leur influence sur les politiques menées et les moyens accordés ou non. Durant plus d’un siècle, ces intérêts ont-ils connu des mutations, des modifications radicales ? La politique coloniale en a-t-elle été l’instigatrice ? Les projets novateurs souhaités pour Mayotte sont finalement tombés en désuétude après la conquête de Madagascar puis le rattachement de Mayotte et des Comores à la nouvelle colonie. La Grande Île présente de nombreux atouts : la vaste baie abritée de Diégo-Suarez, un hinterland au fort potentiel minier, agricole et industriel. Mayotte n’est plus que le chef-lieu d’une dépendance qui compte rarement dans les statistiques. Paris n’a qu’une vision monolithique de « Madagascar et dépendances », oubliant la souplesse du pragmatisme multiscalaire en fonction des évènements. Chaque île n’a pas vécu les évènements de la première moitié du XXè siècle de la même manière. Les deux Guerres mondiales ont affecté chaque île de façon singulière. Finalement Mayotte a traversé la période de colonisation comme un petit territoire dans un vaste empire, parfois distingué, mais souvent suivant la règle générale… tout en conservant quelques particularismes locaux.