Strates, plan, rhizome. John Cage et la philosophie de Gilles Deleuze et Félix Guattari
Auteur / Autrice : | Brent Alton Waterhouse |
Direction : | Jean-Marc Chouvel, Maurizio Giani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance le 19/09/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Patrimoines et Langages Musicaux (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Sauvagnargues |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Chouvel, Maurizio Giani, Pascale Criton, Michela Garda, Enrica Lisciani-Petrini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Une recension exhaustive des références à la musique et au sonore montre l’importance de cet art dans la production philosophique de Gilles Deleuze et Félix Guattari. La présente recherche se concentre sur la position occupée par la pensée musicale de John Cage dans certains de ces textes. La période créative de Cage située entre 1939 et 1952, se focalise sur deux aspects principaux : la structure micro-macrocosmique caractéristique de ces premiers travaux, et les quatre éléments qui synthétisent alors pour Cage la composition musicale. Ces derniers sont considérés en rapport avec la théorie de la double articulation que Deleuze et Guattari reprennent de Hjelmslev ; les deux aspects renvoient au système des strates et de la stratification exposé dans Mille plateaux. La musique des décennies centrales de la production cagienne, à la lumière du passage de Mille plateaux où l’œuvre de Cage est mise en rapport avec le concept de « plan fixe sonore ». Une attention particulière est donnée à la manière dont Cage conçoit le rapport entre la durée et les matériaux sonores, et au degré variable de présence du hasard et de l’indétermination. Les compositions de cette période sont en outre vues en référence au concept deleuzo-guattarien de cartographie. Les derniers quinze ans de la production de Cage sont analysés à travers le concept de rhizome entendu comme théorie des multiplicités. La partition de Sylvano Bussotti qui figure au début de Mille plateaux ainsi que les travaux textuels et musicaux de Cage, les procédures compositionnelles des mésostiches, des parenthèses de temps qui créent une structure variable, et l’harmonie anarchique du dernier Cage sont également explicités.