Déclinaisons, inclinations et déclins de la ''Relation'' dans l'espace Afrique-Caraïbes-Pacifique. La pensée d'Edouard Glissant et l'approche comparatiste de la littérature
Auteur / Autrice : | Anouchka Sooriamoorthy |
Direction : | Beïda Chikhi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance le 29/06/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre international d'études francophones |
Jury : | Président / Présidente : Margaret A. Majumdar |
Examinateurs / Examinatrices : Beïda Chikhi, Carminella Biondi, Anne Douaire-Banny |
Mots clés
Résumé
Ce travail tente d’établir, à partir de la pensée et de la vision que développe Edouard Glissant dans ses essais, une nouvelle approche, ou du moins une approche différente de la littérature comparée. Cette approche a pour fondement les concepts clés tels que le chaos-monde, le tout-monde, la créolisation et l’opacité. La relation surgit de ce que Glissant nomme le chaos-monde, cette rencontre, ce choc de cultures toujours à l’oeuvre dans notre monde. Cette confrontation, ce contact avec l’autre ne peut que produire de la relation. Nous vivons depuis toujours, et aujourd’hui bien plus que jamais, dans un espace pluriel caractérisé par la participation-confrontation, selon des modes variés, hétérogènes, voire conflictuels, de multiples cultures; quand bien même nous n’aurions jamais vu ces autres peuples, le fait d’avoir connaissance de leur existence contraint toujours déjà et nécessairement à l’instauration d’une relation. Cette relation, qui, chez Glissant, est avant tout à l’oeuvre dans le monde des hommes, comporte tous les éléments d’une approche comparatiste en littérature : mettre en relation des ouvrages différents mais néanmoins équivalents, analyser un ouvrage en gardant à l’esprit la multiplicité d’oeuvres existantes, comparer tout en respectant les différences propres à chaque oeuvre, telle est, semble-t-il, la tâche du comparatiste. Il s’agit, à partir du chaos-monde perçu comme confrontation de tous les ouvrages de notre corpus, de révéler une relation au sens glissantien du terme. Les termes de déclinaisons, inclinations et déclins nous engagent dans la description des trajets de lectures en montrant autant les capacités que les limites de cette approche.