Thèse soutenue

Les trésors de vaisselle précieuse dans les Îles Britanniques à la période romaine : pratiques de déposition de la vaisselle d’argent et d’étain dans l’Antiquite Tardive

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Auteur / Autrice : Stéphanie Perrin
Direction : François Baratte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Théorie et pratique de l'archéologie
Date : Soutenance le 06/10/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Sauron
Examinateurs / Examinatrices : François Baratte, Gérard Aubin, Jean-Michel Carrié, A. Simon Esmonde Cleary

Résumé

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Les trésors de vaisselle précieuse de l’Antiquité tardive dans les îles britanniques présentent un corpus d’étude digne d’intérêt à la fois grâce à leur nombre important, à la variété des objets réunis et aux métaux employés. En effet, de nombreux ensembles de vaisselle précieuse ont été ensevelis entre le 3ème et le 5ème siècle en Bretagne romaine, tandis que d’autres dépôts issus de butins de pillage ont été trouvés en dehors des frontières de l’Empire (Écosse et Irlande actuelles). En outre, alors que les grands services d’argenterie y tiennent une part assez exceptionnelle, cette province se démarque du reste de l’Empire par une grande richesse en dépôts constitués de petits objets variés en métaux précieux (or et argent). Enfin, cette région voit se développer de façon quasiment exclusive, dès le 3ème siècle, l’industrie de l’"étain" (un alliage d’étain et de plomb dans des proportions variables), qui se prête bien à l’imitation des plats d’argenterie, donnant ainsi la possibilité à des familles moins aisées de posséder des services entiers de vaisselle de table.À partir de la constitution d’un catalogue de 229 dépôts et objets isolés, cette étude s’ouvre par une analyse typologique de la vaisselle d’argent et d’étain, comprenant l’observation des formes, des éléments décoratifs et de l’iconographie. S’ensuit l’analyse comparative du contenu de ces ensembles et de leur contexte d’enfouissement, menant à l’élaboration de tableaux typologiques et de cartes de répartition géographique. Des différenciations sont ainsi mises en évidence et permettent de tenter une interprétation de ces dépôts, témoins matériels d’une époque bouleversée.