L'effet pornographique : sémiostylistique pour une réception physiologique de l'art (verbal)
Auteur / Autrice : | Cécile Laborde |
Direction : | Georges Molinié |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 26/09/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Évelyne Grossman |
Examinateurs / Examinatrices : Georges Molinié, Éric Bordas, Jean Goulemot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’idée-force de cette thèse est que littérature et sexualité ont partie liée, mais également et surtout, que la potentielle sexualisation de l’art verbal, à l’écriture comme à la lecture des textes, ne se limite pas à un genre spécifique d’écrits (qui irait du sentimental, au pornographique, en passant par l’érotique). La sexualisation à réception, toujours aléatoire, dépend de la force du style et de la sensibilité des lecteurs. La théorie de la réception que nous tentons de construire postule qu’il n’y a ni grand, ni petit art, ni arts majeurs, ni arts mineurs. L’art est un effet produit par la rencontre entre une oeuvre et un public ; il se manifeste intégralement en sensations. L’effet de l’art atteint son paroxysme lorsqu’il se fait pornographique. Cet effet pornographique de l’art, dont nous souhaitons cerner les conditions de déclenchement et de matérialisation à réception, émane de créations littéraires dont le style attire, séduit, aimante, captive et ravit les lecteurs, en leur offrant une vision de l’humain dans ce qu’il a de plus fragile et fascinant : son intimité la plus profonde et la plus cachée, son sexe. Pour appréhender ce vécu si intense et si rare qu’offrent certains textes, nous tendrons à définir l’idée de style pornographique, au sens de création par le style d’un effet pornographique. Puis, nous nous intéresserons plus largement à la portée et à la valeur de ce style, en proposant une typologie des principaux phénomènes qu’il déclenche à réception. Enfin, si l’effet pornographique est l’horizon vers lequel tout écrit littéraire tend, cet effet ne demeure, cependant, qu’un horizon. De ce fait, il conviendra de préciser, dans un troisième temps, les limites et les dangers du pornographique.