Vers une éthique de l'empathie
Auteur / Autrice : | Maria Luisa Lopes Semedo |
Direction : | Jean-Michel Besnier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 18/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Rationalités contemporaines (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Alain Renaut |
Examinateurs / Examinatrices : Natalie Depraz, Gérard Jorland |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’empathie est une faculté émotionnelle et cognitive précoce, universelle et modulable, qui nous permet d’être affecté, de reconnaître et de répondre de manière appropriée à la subjectivité d’autrui. L’empathie nous permet, ainsi, de ressentir les émotions et les sentiments de l’autre mais également de comprendre, de connaître et de prévoir son comportement afin de mieux adapter notre comportement intersubjectif. Ce comportement peut aller de la simple coordination sociale à un comportement véritablement éthique. L’objectif de ce travail est celui de présenter et de réfléchir aux conditions de possibilité d’une nouvelle éthique : une éthique de l’empathie qui considère cette faculté comme son fondement (contagion, détresse empathique, imitation), son moyen (simulation, imagination, mémoire, souci empathique) et sa fin (partage, confiance, coopération, respect). L’éthique de l’empathie est une éthique hybride, cognitivo-affective, à la fois réaliste et idéaliste ; une éthique minimaliste du point de vue du rapport à soi et à autrui car elle privilégie la relation à autrui aux devoirs envers soi-même ; une éthique qui concilie l’universalité et les cas particuliers ; qui concilie la nature humaine (l’être) avec les valeurs et les normes (le devoir être) tout en laissant une place au dépassement de l’être par la prise en compte de la perfectibilité humaine, notamment à travers l’éducation empathique. Nous proposons ainsi une recherche moderne interdisciplinaire qui prend en compte, non seulement, les dernières études dans les domaines des sciences naturelles et humaines sur notre capacité d’empathie, mais encore le nouveau monde global dans lequel nous vivons aujourd’hui.