Thèse soutenue

Le Grotesque contemporain : une catégorie de l’émotion dans l’art

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Auteur / Autrice : Jae-Geol Lee
Direction : Serge Lemoine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l’art
Date : Soutenance le 12/10/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Pierre Wat
Examinateurs / Examinatrices : Serge Lemoine, Pascal Rousseau

Mots clés

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Résumé

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Le mot grotesque est mal défini ; il recouvre, comme nom et adjectif, des réalités très disparates. Aussi, comment peut-il être utilisé pour désigner un système cohérent de représentation  ? Quel est le point commun à toutes les formes du grotesque ?Dans un premier temps, il s’agit de présenter un panorama des références nécessaires à une description synthétique des motifs du grotesque. Deux analyses se sont particulièrement révélées stimulantes dans le processus : celles de Wolfgang Kayser et Mikhaïl Bakhtine. Analyses qui ne datent que d’environ un demi-siècle et reposent sur un corpus littéraire (respectivement Kafka et Rabelais). Puis il sera question des tenants et aboutissants du grotesque en fonction des contraintes et possibilités des différents mediums de l’art contemporain. Ainsi, dans quelle mesure les outils critiques de la littérature peuvent-ils être féconds pour la compréhension de ces formes plastiques ?Dans un second temps, il apparaît que le corps humain et ses acceptions sociale, culturelle, psychologique, ait pris une place prépondérante dans la production plastique du XXe siècle en ce sens que le support se fait documentaire. En quoi cette politique du corps s’est-elle structurée à un moment ou un autre sur le motif du grotesque ?Ensuite, il s’agit de produire une typologie des manifestations du grotesque et des réactions qu’elles suscitent. Dans quelle mesure ces émotions ont-elles leur part dans une compréhension de l’individu en tant que tel et de son mode de vie, des rapports de pouvoir et des aspirations qui les traversent ?Enfin, le grotesque semble se perdre dans les tentatives de définition, notamment en fournissant des modèles esthétiques hétéroclites. Comment serait-il possible toutefois de solidifier ses expressions en des formes théorisées distinctes ? Ainsi une théorie des formes du grotesque, aussi disparates qu’elles puissent être, et en évolution permanente, pourrait bien être un outil incontournable pour une appréhension sensible de l’art contemporain et ainsi peut-être s’en approprier les motifs.