L’occupation italienne face à l’occupation allemande. Analyse et enjeux de l’autre occupation en France métropolitaine 1938-1943
Auteur / Autrice : | Diane Grillère |
Direction : | Georges-Henri Soutou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 19/11/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Forcade |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Anne Matard-Bonucci, Didier Musiedlak, Davide Rodogno |
Mots clés
Résumé
De 1938 à 1940, l’existence d’un programme de revendications territoriales de l’Italie fasciste sur la France et le renforcement de l’Axe Rome-Berlin rendent impossible une entente réelle franco-italienne et conduisent au contraire à l’entrée en guerre de l’Italie contre la France le 10 juin 1940. Malgré une bataille des Alpes peu couronnée de succès mais grâce à la signature d’une convention d’armistice, l’Italie de Mussolini peut occuper de facto une partie du territoire métropolitain français. Quoique limitée dans sa superficie du 25 juin 1940 au 11 novembre 1942, l’occupation italienne se développe avec ses propres caractéristiques et s’inscrit dans une configuration géopolitique nouvelle. L’occupation incarne ainsi la revendication fasciste d’une place privilégiée au sein du nouvel ordre européen mais aussi la réalisation possible des ambitions territoriales énoncées depuis 1938, les deux au détriment de la France. L’extension de l’ « occupation », du 11 novembre 1942 au 8 septembre 1943, semble accentuer dans un premier temps cette emprise italienne sur la France et son territoire, mais la politique souveraine de l’occupant italien est éphémère puisque deux mois à peine après la chute du gouvernement fasciste, le 25 juillet 1943, l’Italie signe l’armistice avec les Alliés mettant fin à la domination italienne sur la France