Les évadés de la médecine : physiologie et philosophie de l'art dans la France de la seconde moitié du XIXème siècle
Auteur / Autrice : | Julie Cheminaud |
Direction : | Jacqueline Lichtenstein |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique) |
Date : | Soutenance le 01/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Métaphysique, histoires, transformations, actualité (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Bernard Vouilloux |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Henry Frangne, Frédéric Gros, Bertrand Marquer |
Mots clés
Résumé
Dans la seconde moitié du 19ème siècle, des liens particuliers se tissent entre art et médecine : la médecine moderne se tourne vers les œuvres pour y découvrir une clinique, et en retour certains peintres et écrivains se nourrissent de ces nouveaux savoirs pour renouveler leurs pratiques. Mais quand la physiologie prend l’art pour objet, qu’elle analyse les œuvres, leur création et leur réception, l’art peut être loué, ou à l’inverse condamné, et les figures de l’artiste et du médecin tendent à se confondre, ou à s’opposer. Notre travail porte sur ce qui rend possible cette alliance et ces conflits. Nous interrogeons pour cela l’idée de visibilité commune à l’art et à la clinique, le concept de pathologie, et le problème de la norme. Il apparaît alors que la figure de l’artiste anormal, « malade », est un héritage de la mélancolie traditionnelle : sa valeur, qu’elle soit positive ou négative, se comprend toujours dans un contexte spécifique et varie en fonction d’une série de déplacements. Par l’analyse des discours et de quelques œuvres représentatives, nous entendons alors non seulement rendre compte de la physiologie de l’art en France à cette époque, dans ses différentes versions, mais encore montrer qu’elle est un prisme privilégié pour comprendre certaines œuvres.