Paul Verlaine critique littéraire : aspects biographique, esthétique et discursif
Auteur / Autrice : | Élina Absalyamova |
Direction : | Bertrand Marchal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures française et francophone |
Date : | Soutenance le 07/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche sur la littérature du XIXe siècle (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Henri Scepi |
Examinateurs / Examinatrices : Elena Galtsova, Nadežda Buntman |
Mots clés
Résumé
À travers l’expérience de Verlaine, cette thèse s’interroge sur la critique littéraire d’un écrivain. Les raisons d’être et les particularités formelles d’une production quotidienne d’un poète accédant graduellement à la notoriété sont étudiées en partant d’un panorama des définitions du phénomène (introduction). La triple analyse biographique, esthétique et discursive expose le lien étroit entre le contexte de production de la critique, les constructions théoriques qu’elle véhicule et les formes discursives qu’elle prend. La position marginale de Verlaine dans le champ littéraire prédétermine sa méfiance envers les mécanismes del’institutionnalisation, autant qu’envers les théories qui la justifient. D’où la faible conceptualisation théorique et le maniement contradictoire et décourageant des notions existantes. Les particularités de l’autoreprésentation (provocation, ethos faible) découlent également de sa position dans le champ littéraire et accompagnent l’abandon des théories prescriptives au profit d’une tolérance accrue. L’accent se déplace du domaine conceptuel vers le domaine discursif où se cultivent l’affectivité, l’expressivité, l’ironie qui rapprochent la critique de la création poétique, sans toutefois l’apparenter à la poésie en prose. Cette critique garde le caractère pragmatique d’élément de communication littéraire, son efficacité renforcée par certains traits de l’idiolecte (jeux de sonorités, métaphores, segmentation des phrases), dégagés de leur valeur poétique dans le nouveau contexte.