Thèse soutenue

« Par bel mentir » : Mensonges et vérités ambiguës en amour dans les récits courtois des XIIe et XIIIe siècles
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Auteur / Autrice : Mathilde Grodet
Direction : Jacqueline Cerquiglini-Toulet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance le 08/12/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Etudes et édition de textes médiévaux (Paris ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Dominique Boutet
Examinateurs / Examinatrices : Mireille Demaules, Yasmina Foehr-Janssens, Jean-Marie Fritz

Résumé

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La société médiévale accorde une importance particulière à la vérité. La foi en un Dieu omniscient dont le Verbe est vérité garantit cette attitude : pensées et paroles se doivent d’être cohérentes et dénuées de fausseté. Les situations mensongères, nombreuses dans les récits courtois, vont à l’encontre de cette exigence morale. Elles remettent en cause le monde idéal et volontiers manichéen de la littérature courtoise, brouillant les oppositions nettes entre dissimulation et révélation, hypocrisie et sincérité. La dimension généralement discursive du mensonge interroge le travail de l’auteur à une époque où la littérature romane prend conscience de ses enjeux. La question du langage et de son adéquation à la vérité est notamment au cœur des préoccupations. Le statut de la fiction, plus problématique encore, entraîne par ailleurs une tension entre la revendication constante de l’authenticité du récit et la fictionnalisation de la figure de l’auteur, moins poète que conteur.