Thèse soutenue

Une amitié en Dieu : l’édition critique de la correspondance de la mère Angélique de Saint-Jean à Angélique Angran de Fontpertuis

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Julie Finnerty
Direction : Gérard FerreyrollesRuth Whelan
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 08/12/2012
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec National university of Ireland
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CELLF 17e-18e (1967-2013)
Jury : Président / Présidente : Christian Belin
Examinateurs / Examinatrices : Richard Parish

Résumé

FR  |  
EN

Il nous reste aujourd’hui 358 lettres autographes et une copie écrites d’Angélique de Saint-Jean Arnauld d’Andilly à Angélique Angran de Fontpertuis. Ces lettres sont des documents précieux pour des raisons historiques, culturelles et littéraires. La mère Angélique de Saint-Jean était la dernière abbesse Arnauld de Port-Royal et une femme aux dons intellectuels extraordinaires : un « prodige », selon une autre grande épistolaire du XVIIe siècle, Mme de Sévigné. Je propose une édition critique complète des lettres annotées de cette religieuse à Mme de Fontpertuis, veuve et amie fidèle du monastère et de la famille Arnauld. Mon édition est précédée d’une introduction à cette correspondance remarquable. J’y examine d’abord la pratique de la lettre chez Angélique de Saint&Jean, dont les lettres traversent le silence et la clôture monastiques pour, selon l’expression de l’époque, « entretenir » son amie, qui se trouve dans le monde. Ma deuxième partie porte sur le thème de l’amitié dans les lettres :celles-ci servent d’écran sur laquelle l’attachement des deux femmes est projetée. Cette amitié est bien sûr une amitié chrétienne et spirituelle dans laquelle Angélique de Saint-Jean assume souvent le rôle de directrice spirituel. Toutefois, nous verrons que cette direction spirituelle est parfois réciproque. J’étudie dans une dernière partie le rôle de Dieu dans cette correspondance. Dieu est omniprésent, de la croix marquée en haut des lettres aux thèmes qui reviennent sans cesse : la retraite, la charité, la Providence, la maladie, et la mort. Cette amitié épistolaire entre les deux correspondantes se définit avant tout comme une amitié en Dieu.