Thèse soutenue

Le « harem » royal dans l’Égypte ancienne. Enquête philologique, archéologique et prosopographique
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Auteur / Autrice : Marine Yoyotte
Direction : Dominique Valbelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Égyptologie
Date : Soutenance le 04/02/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Pascal Vernus
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Valbelle, Guillemette Andreu-Lanoë, Ian Shaw, Pierre Tallet

Résumé

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Le mot « harem » renvoie immanquablement à un imaginaire orientaliste construit autour du sérail turc. Le « harem » dans l’Égypte ancienne appelait donc à une redéfinition en s’appuyant sur les attestations connues de l’Ancien Empire jusqu’aux périodes tardives. Les deux expressions qui servent à le désigner, jpt nsw et pr xnty, permettent tout autant d’évoquer la communauté des femmes et des enfants qui y résident, le bâtiment qui les abrite que l’institution toute entière, privilège royal. À l’origine, le « harem » constitue des quartiers privés dans le palais du roi, puis peut au Nouvel Empire caractériser des « harems » séparés du lieu de résidence du pharaon, mais encore intégrés au complexe palatial, parallèlement à la création de « harems » en dehors du complexe palatial. Le « harem » connaît alors un essor considérable tant du point de vue architectural qu’institutionnel, sans doute en raison notamment de la mise en place de mariages diplomatiques avec les filles de souverains étrangers. C’est à cette époque, sous le règne de Thoutmosis III, qu’est bâti le « harem » de Mi-Our, situé à l’entrée sud de la dépression du Fayoum, qui regroupe les seuls vestiges conservés d’une telle structure architecturale, ainsi qu’une documentation inscrite et méritait donc une attention particulière. Nous nous sommes par ailleurs attachée à l’examen des habitants du « harem » ainsi qu’au personnel chargé de l’administrer. Ce dernier a fait l’objet d’une étude prosopographique exhaustive pour déterminer de quelle manière cette entité administrative était hiérarchisée, mais également dans le but de comprendre la microsociété que constituait une telle institution.