Thèse soutenue

Romam veni. L’humanisme à la fin du Grand Schisme, d’Innocent VII au concile de Constance (1404-1417)

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Auteur / Autrice : Clémence Revest
Direction : Élisabeth Crouzet-PavanJean-Claude Maire Vigueur
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire médiévale
Date : Soutenance le 16/06/2012
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris ; 1999-....)
Equipe de recherche : Jeux et enjeux des pouvoirs Ve-XVe siècle (Paris ; 19..-2008)
Jury : Président / Présidente : Jacques Verger
Examinateurs / Examinatrices : Élisabeth Crouzet-Pavan, Jean-Claude Maire Vigueur, Concetta Bianca, Carla Frova, Hélène Millet

Mots clés

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Résumé

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La présente thèse de doctorat consiste en une enquête globale sur le développement de l’humanisme dans le contexte du retour de la cour pontificale en Italie, au moment d’une crise majeure, le Grand Schisme d’Occident. Notre travail se propose, avant toute chose, de nouer les fils de deux histoires généralement conçues comme distinctes et d’en éclairer les interactions. Il s’agit, d’une part, de l’émergence, au tournant du XVe siècle, d’une génération d’intellectuels que l’on considère comme les représentants d’un humanisme arrivé à pleine maturité après un siècle et demi de gestation et, d’autre part, de la réinstallation du pouvoir pontifical à Rome, une entreprise politique dont la première phase fut marquée par une longue et fort complexe lutte pour l’unité et la stabilité. Le propos est organisé en trois parties accompagnées d’une série d’annexes complémentaires (tableaux prosopographiques, typologies des corpus rhétoriques et diplomatiques, éditions de documents d’archives et de pièces littéraires). Y sont successivement étudiées la constitution d’un milieu savant, son insertion dans l’histoire et le fonctionnement de la curie au cours des pontificats d’Innocent VII, Grégoire XII, Alexandre V et Jean XXIII ainsi que durant les conciles de Pise et de Constance, et la composition d’un modèle rhétorique complet mis au service de la propagande pontificale. Les dynamiques socio-institutionnelles et les principes idéologiques et éthiques qui furent à l’origine d’une collaboration féconde entre humanisme et papauté sont particulièrement mis en valeur, de même que les voies de création d’une mémoire et d’une éloquence communes.