Thèse soutenue

« La souvenance et le désir ». La réception des poétesses grecques dans l'Antiquité et aux seizième et dix-septième siècles (France et Italie)
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Auteur / Autrice : Anne Debrosse
Direction : François Lecercle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 29/06/2012
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en littérature comparée (Paris)
Jury : Président / Présidente : Véronique Gély
Examinateurs / Examinatrices : François Lecercle, Marie-Pierre Noël, Sylvie Ballestra-Puech, Giuseppe Sangirardi

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Sappho, à la charnière des VIIe et VIe siècles avant Jésus-Christ, affirmait que l'écriture rend immortel : « Mais tu mourras et tu seras gisante et personne jamais n'aura de toi un jour ni souvenance ni désir. Car tu n'as pas eu en partage les roses de Piérie ». Les poétesses grecques qui lui ont succédé, premières voix féminines que l'histoire nous a conservées, ont à leur tour cueilli les roses des Muses, auxquelles elles furent comparées. Mais que reste-t-il de cette « souvenance », quelles formes a-t-elle empruntées et quels présupposés – ou quels « désirs » – la sous-tendent ? Hormis les nombreuses éditions de textes récentes des poétesses, les rares travaux existants ne démontent pas les rouages de leur réception et portent essentiellement sur la période antique ; or, les études diachroniques sur la réception de Sappho ont montré à quel point les lectures successives en avaient déformé les traits. C'est encore plus évident pour les poétesses car, dès l'Antiquité, deux choix entrent en concurrence quand on parle d'elles : on les regroupe en fonction des formes littéraires qu'elles privilégient ou, plus souvent, en fonction de leur sexe. Nous avons cherché à savoir pourquoi, en nous focalisant sur les moments cruciaux de la naissance puis de la renaissance des poétesses, dans les pays qui les ont découvertes. Aux questions traditionnelles de la philologie (attribution, transmission, corruption) s'ajoutent donc des problématiques sur la question de la place des femmes dans le champ littéraire (quels genres peuvent-elles pratiquer ?, quelle était leur audience ?).