Recherches sur les Pélasges, à l’origine de la civilisation grecque
Auteur / Autrice : | Mathieu Aref |
Direction : | Dominique Briquel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisation de l'Antiquité |
Date : | Soutenance le 03/01/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Charles Guittard |
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Briquel, Guillaume Bonnet |
Mots clés
Résumé
Ma thèse concerne la période préhellénique et archaïque de la Grèce. Elle vise à étudier la tradition sur les origines de la civilisation grecque à travers la référence aux Pélasges. Elle apporte un nouvel éclairage sur nos acquis historiques et culturels relatifs à cette Grèce et met en exergue les prémices de la civilisation grecque stricto sensu apparue vers le VIIIe siècle avant JC. Les auteurs antiques grecs dont Homère, Hésiode, Hérodote, Thucydide et les auteurs tragiques ont largement mentionné les Pélasges comme ayant peuplé les régions qui allaient devenir la Grèce et mis copieusement en évidence leur autochtonie. Prédécesseurs des Grecs, ils leur ont légué les éléments essentiels de leur civilisation. Les auteurs modernes n'ont pas pris en compte ce phénomène pélasgique. En effet la découverte des sites archéologiques de Mycènes et de Troie et le fait d'avoir qualifié de mycénien le peuple ayant précédé les Grecs, ont complètement occulté le rôle civilisateur des Pélasges. Mon intention est de les étudier par une approche pluridisciplinaire qui confronte les données de la tradition antique aux éléments historiques, ethnolinguistiques, archéologiques et mythologiques, susceptible de les éclairer. Enfin Ventris et Chadwick en déchiffrant le linéaire B (appelé mycénien), ont encore davantage obscurci voire occulté la part pélasgique dans la formation de la civilisation grecque, en le repoussant dans une lointaine préhistoire vers laquelle on ne pourrait rien dire. Dans leur procédure de déchiffrement Ventris et Chadwick n’ont pas fait appel à ce fonds préhellénique qu’on peut définir comme du pélasgique ancien. C’est pourquoi ils l’ont appelé grec ancien.