Auteur / Autrice : | Frédérique Aufort |
Direction : | Denis Guénoun |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance le 12/01/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de recherche Littératures françaises du XXe siècle (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Monique Borie |
Examinateurs / Examinatrices : Anne-Françoise Benhamou, Jean-Loup Rivière |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Basée sur l’hypothèse que le théâtre est susceptible d’intervenir sur le « vivre-ensemble » des hommes, cette étude prend la mesure du bouleversement à l’œuvre sur les scènes théâtrales françaises contemporaines pour définir théoriquement ses potentialités. À cette fin, elle construit des correspondances entre deux objets : le rapport acteurs-spectateurs à l’œuvre dans quinze spectacles contemporains (2005-2008) et certains textes philosophiques de Georges Bataille et Michel Foucault. De l’« archéologie du présent » de Naissance de la biopolitique au geste de la « dépense » de La Part maudite, les deux philosophies, qui se complètent l’une l’autre, s’inscrivent en réaction à un « vivre-ensemble » fondé sur l’utilité et le jeu des intérêts particuliers. L’étude analyse de façon répétée un élément constitutif d’un ou de plusieurs spectacles pour ensuite le corréler à un point spécifique des deux pensées a-dialectiques. La réflexion s’élabore en trois étapes : la scène, le spectateur, l’acteur. Au fur et à mesure, un théâtre prend forme, fondé sur la co-existence des contraires et dévolu à la communication, qui, un temps, rompt l’isolement des êtres séparés. En conclusion, l’étude dégage les effets de fragilisation auxquels ce théâtre soumettrait notre mode d’organisation politique. La thèse comprend en annexe dix-neuf entretiens avec les artistes des spectacles du corpus.