Usages du dispositif au théâtre. Fabrique et expérience d'un art contemporain
Auteur / Autrice : | Anyssa Kapelusz |
Direction : | Joseph Danan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études théâtrales |
Date : | Soutenance le 11/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Madeleine Mervant-Roux |
Examinateurs / Examinatrices : Joseph Danan, Marie-Madeleine Mervant-Roux, Yannick Butel, Marie-Christine Lesage, Franck Bauchard |
Mots clés
Résumé
Cette recherche est consacrée à l’évolution de la représentation théâtrale immédiatement contemporaine, à l’aune de mutations induites par un ensemble de croisements interartistiques, intermédiaux et, plus largement, interdisciplinaires. Elle est fondée sur l’analyse d’un corpus de créations mixtes et récentes, qui opèrent un recentrement sur leurs dispositifs, c'est-à-dire un agencement matériel, spatialement installé et multimédiatique. Généralement immersifs, ces derniers provoquent, chez le spectateur, une expérience esthétique individualisée de l’ordre de l’activation physique, de la participation ou de la mise en jeu. Par tropisme langagier, ces créations sont fréquemment désignées comme des ''dispositifs'', terme qui émerge dès lors que les spécificités théâtrales se voient déplacées, sous l’effet d’hybridations multiples. La thèse s’élabore dans un double mouvement : elle distingue différents usages du ''dispositif'', dans les discours théâtraux, qui traduisent, à plusieurs niveaux, une mise en tension du dispositif théâtral, alors considéré comme un cadre de référence ; conjointement, la recherche examine ce qui ''fait dispositif'' au sein de ces pratiques, observant l’articulation entre organisation matérielle et expérience esthétique, au cours de l’évènement. Mêlant étude des discours et approche esthétique, la thèse considère le dispositif sous l’angle d’une dynamique de la variation, et comme le signe d’un repositionnement théorique, focalisé sur enjeux relationnels à l’oeuvre dans ces propositions artistiques.