Auteur / Autrice : | Marc Kaiser |
Direction : | Éric Maigret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 12/12/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Communication, information, médias (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Jacques Guyot |
Examinateurs / Examinatrices : Éric Maigret, Jacques Guyot, Tristan Mattelart, Gérôme Guibert |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse interroge la dimension identitaire des politiques publiques liées aux musiques populaires en France à partir d’une approche spatio-temporelle. En considérant une politique de représentations sonores dans une perspective communicationnelle post-critique, les cultures musicales populaires apparaissent comme le terrain privilégié pour envisager à la fois des moyens de représentation de mouvements culturels et des réalisations concrètes d’actions publiques. La notion de réglementation, en tant que discipline du corps et mode d’accessibilité, donne à voir les rapports de pouvoir et les conflits de définition au sein des médias et des espaces urbains liés aux esthétiques populaires. Cette étude montre d’abord, à partir de l’exploitation d’un fonds d’archives inédit, comment les éditeurs phonographiques français ont mené une politique du disque jusqu’à devenir les seuls représentants de l’industrie musicale auprès des pouvoirs publics. Les industries culturelles ne sont pas seulement l’un des enjeux mais également l’un des acteurs des politiques publiques. De là, nous avons associé une « spatio-analyse » des musiques populaires (au sein de scènes musicales comme des lieux de ressources, de luttes et d’actions) à une étude des médias (comme lieux de défense ou d’abandon d’identités). La mise en perspective de la scène parisienne avec celles de Sydney et de Québec permet de singulariser des ressources locales inscrites dans les problématiques contemporaines de transnationalisation et d’hybridation culturelle, et de situer plus largement les enjeux politiques de la culture. Dans le contexte de pluralisme et de droits culturels des sociétés modernes, nous proposons finalement de revoir les représentations nationales qui guident les modes de gouvernance culturelle.