Thèse soutenue

La récréation poétique : traduction et commentaire des Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622)

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Auteur / Autrice : Sylvain Durand
Direction : Philippe Heuzé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres latines
Date : Soutenance le 03/12/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'études du Moyen âge (Paris)
Laboratoire : Centre d'études et de recherches antiques et médiévales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pierre Laurens
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Heuzé, Pierre Laurens, Sylvie Laigneau-Fontaine, Étienne Wolff, Michel Magnien

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Epigrammes de John Owen (1564 ?-1622) constituent un ensemble unique dans la production néo-latine, tant par le nombre de pièces qui le composent, environ mille cinq cent, que par le niveau d’excellence atteint par le « Martial anglais » (gallois, plutôt) qui fit du monodistique l’instrument privilégié de son génie. Le recueil du poète, qui connut pendant plus d’un siècle un véritable rayonnement européen, reflète son époque de composition en bien des points : la préférence accordée à l’inspiration satirique et morale, le culte de la brièveté ingénieuse, la recherche du bon mot et le plaisir du jeu verbal étaient en effet à même de satisfaire les zélateurs de l’esprit nouveau qui s’affirmait alors en Angleterre, vers la fin de l’ère élisabéthaine. L’épigramme owenienne est donc d’abord un exercice de subtilité, et l’étude du recueil, qui se présente au lecteur dans un savant désordre, révèle aussi la subtilité des liens qui régissent son organisation. Celle-ci ne dit pas seulement le soin apporté par le poète à son texte, qui témoigne d’une ambition certaine, mais souligne encore l’extraordinaire variété des sujets qui répond à une caractéristique du genre et à la volonté affirmée d’Owen de faire feu de tout bois. De cet ensemble kaléidoscopique, riche de ses propres échos et où le second degré apparaît souvent comme un témoignage de respect à l’égard de la tradition sur laquelle l’œuvre s’est construite (celle de la poésie morale et gnomique), il faut, enfin, souligner la modernité et la beauté qui sont les secrets du grand œuvre ; en cela, John Owen est bien l’héritier légitime de Martial