Thèse soutenue

L’emprunt aux langues étrangères en arabe égyptien moderne et contemporain : Aspects linguistiques, historiques et identitaires

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Auteur / Autrice : Ayman Kamal Boles Mikhael
Direction : Jérôme Lentin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, civilisations et sociétés orientales
Date : Soutenance le 28/06/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Etudes Arabes et Orientales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Aziza Boucherit
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Lentin, Aziza Boucherit, Julien Dufour

Mots clés

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Résumé

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Le présent travail se compose de cinq parties. Dans la première partie, nous parlons des aspects historico-linguistiques de l’Égypte, des dialectes de l’arabe égyptien et du contexte sociolinguistique en Égypte. Dans la deuxième partie, de la notion de l’emprunt, des motifs de l’emprunt, de la langue des jeunes et de l’évolution de l’emprunt. Dans la troisième partie, nous parlons des critères d’identification des emprunts existant en arabe égyptien, des cas particuliers. Dans la quatrième partie, nous donnons les résultats d’une enquête menée auprès d’Égyptiens. Dans la cinquième et dernière partie, nous parlons de l’intégration phonétique, phonologique et sémantique des emprunts et de leurs correspondances phonologiques, des cas problématiques de l’emprunt, des champs et des causes de la disparition de quelques-uns d’entre eux. Dans un premier temps, nous avons réfléchi sur l’emprunt d’une façon théorique en essayant de répondre aux questions suivantes: qu’est-ce qu’on emprunte ? Dans quel domaine ? Quel type de mots ? A qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quelles circonstances ? Dans un deuxième temps, nous cherchons à comprendre les mécanismes sémantiques et phonologiques des emprunts: d’une part, pour le volet sémantique, nous avons identifié les sources d’emprunts (25 langues) et nous avons procédé à une vérification minutieuse et aussi systématique que possible de tous les emprunts dans les dictionnaires spécialisés; environ 1825 emprunts ont été trouvés dans les échanges quotidiens (qui représentent la majorité des emprunts aux langues étrangères existant en arabe égyptien). D’autre part, pour le volet phonétique, nous avons fait une analyse de tous les phonèmes étrangers et de leurs correspondances en arabe égyptien. Nous avons noté l’évolution sémantique des emprunts (qui est toujours la règle) par rapport au terme de la langue originale, et étudié leur l’adaptation phonologique. De plus, nous avons noté certaines différences qu’il y a entre certains dialectes de l’égyptien, car un mot n’est pas emprunté sous une forme unique, il donne parfois lieu à plusieurs variantes, suivant les circonstances, le lieu, la période de l’emprunt. Nous avons consulté les travaux qui ont été faits dans le domaine, nous avons eu recours à des corpus journalistiques, télévisuels (notamment la radio et la télévision) et aux médias sociaux (facebook, Windows Live messenger, yahoo messenger, les forums en ligne) ainsi qu’internet. De plus, nous avons procédé à des enquêtes orales ponctuelles visant des propos très courants dans le milieu égyptien. Nous avons organisé plusieurs rencontres avec des enquêtés égyptiens dans ce but.