Thèse soutenue

Benjamin Péret et le Brésil
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Auteur / Autrice : Maria Leonor Lourenço de Abreu
Direction : Henri Béhar
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance le 25/06/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris)
Jury : Président / Présidente : Daniel-Henri Pageaux
Examinateurs / Examinatrices : Henri Béhar, Daniel-Henri Pageaux, Isabelle Krzywkowski, Régis Tettamanzi

Résumé

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Benjamin Péret effectua deux longs séjours au Brésil : à la fin des années vingt et en 1955/1956. Parti en quête de ressourcement dans la multiplicité des racines de la culture brésilienne, il est accueilli en 1929 par Oswald de Andrade et les membres du mouvement anthropophage, qui érigeaient comme référentiel mythique l’Indien cannibale. C’est toutefois une autre découverte capitale que fait le poète français : l’autre altérité intérieure, le Noir, dans ses dimensions magique et mythique, historique et politique. La poésie "primitive" et sauvage identifiée dans les mystérieux rituels afro-brésiliens prend pour lui valeur de révélation. Les dédoublements de cette découverte séminale se trouvent ainsi à la base d’une formulation théorique sur la primitivité enfouie dans les profondeurs de la conscience, identifiée à la dynamique spontanée de la vie. Les écrits du deuxième séjour poursuivent cet investissement. Ils mettent cette fois en scène l’autre altérité brésilienne : les autochtones. Du reportage à l’essai critique, du récit de voyage à l’essai historique, de la sentence au poème, du conte au [à la parodie du] mythe, le poète emprunte plusieurs registres génériques. Cette étude problématise l’expérience brésilienne de Benjamin Péret. Elle met en relief le caractère interculturel et intertextuel de son intervention. Elle rend évidentes les répercussions de cette rencontre dans sa mythologie personnelle comme dans l’agencement de sa pensée et de son œuvre. Elle dégage les constellations mythopoétiques et la communion d’imaginaires entre le poète et son pays d’accueil. Elle les relie, enfin, aux exigences éthiques et au projet esthétique du surréalisme.