Thèse soutenue

Acapulco et le Galion de Manille, la réalité quotidienne au XVIIe siècle

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Auteur / Autrice : Béatriz Palazuelos Mazars
Direction : Bernard Lavallé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et latino-américaines
Date : Soutenance le 11/06/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de Recherche Interuniversitaire sur l'Amérique Latine (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Miguel Rodriguez
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Lavallé, Miguel Rodriguez, Michel Bertrand

Mots clés

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Résumé

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Marginalisée après l’intérêt montré par Hernán Cortés, Acapulco fut relancée par Andrés de Urdaneta lors de sa proposition d’en faire le port américain de la ligne transpacifique qui unissait l’Asie et l’Amérique. Avec la tornavuelta, l’Espagne s’implantait au cœur de l’Extrême-Orient, soutenait les Philippines par l’intermédiaire de la Nouvelle Espagne et autorisait que le galion dirige vers Acapulco le commerce que Manille pratiquait déjà avec les Chinois, entraînant l’établissement dans le port du pouvoir Royal et la création de sa foire.Une fois par an, un galion chargé de luxueuses marchandises orientales devait sortir de Manille et chercher à Acapulco le situado et le socorro. Ce minuscule village se transformait en centre d’attraction pour toute l’Amérique espagnole par la richesse de ces nouveautés qui satisfaisaient ses aspirations de reconnaissance que l’Espagne lui refusait. Dans le théâtre d’Acapulco s’affrontèrent deux mentalités : celle de la Couronne, archaïque, basée sur une politique mercantile, et la novohispana dynamique et moderne, conséquence de la restructuration économique due à la diminution de la population indigène. Des fortes divergences, amplifiées par la dualité du langage royal, menèrent à la contrebande, à la corruption, à la collusion entre fonctionnaires et commerçants, situations qui devinrent nécessaires pour la rentabilité du commerce légal. Au XVIIème siècle, Acapulco fut un lieu d’affrontements, de synthèse, d’influence de plusieurs mondes et de leurs cultures. Sa progression ne fut ni continue ni linéaire, mais permanente et profonde. Malgré les difficultés, elle avança vers un ordre nouveau peu éloigné de la mondialisation actuelle.