Thèse soutenue

Samrit. Étude de la métallurgie du bronze dans le Cambodge angkorien (fin du XIe – début du XIIIe siècle)

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Auteur / Autrice : Brice Vincent
Direction : Michel Jacq-Hergoualc'h
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues civilisations sociétés orientales
Date : Soutenance le 02/02/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : David Bourgarit
Examinateurs / Examinatrices : Michel Jacq-Hergoualc'h, David Bourgarit, Gerdi Gerschheimer, Hiram W. Woodward, Thierry Zéphir

Résumé

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Active pendant près d’un millénaire, la métallurgie du bronze khmère se distingue par une remarquable continuité et par la production aussi bien d’images sacrées que d’objets les plus divers et le plus souvent cultuels. Cette tradition métallurgique sera appréhendée dans le cadre de notre thèse à travers l’analyse d’une période de production spécifique comprise entre la fin du XIe et le début du XIIIe siècle, celle-ci ayant l’intérêt d’avoir fourni la plupart des vestiges en bronze jusqu’ici conservés. Sans négliger les approches ''classiques'' généralement retenues pour étudier les bronzes khmers, ce travail aura pour principal objectif de caractériser les savoir-faire techniques alors maîtrisés par les bronziers angkoriens. Après un nécessaire ancrage historique au sein d’un royaume khmer dominé par la dynastie de Mahīdharapura et par plusieurs grands centres politico-religieux dont Yaśodharapura / Angkor, la production étudiée sera présentée dans ses grandes lignes sous deux angles complémentaires, typologique et fonctionnel. L’épigraphie khmère sera ensuite sollicitée afin de fournir des premiers éléments quant aux pratiques et aux savoirs métallurgiques attestés au cours de l’époque angkorienne, à la fois pour le bronze, ou saṃrit en vieux khmer, et pour d’autres métaux. Un corpus raisonné de 167 statues et objets en bronze, issus de plusieurs collections muséales et soumis à diverses techniques d’examen et d’analyse, aidera enfin à reconstruire les séquences de travail de la chaîne opératoire présidant à la réalisation d’un bronze. Parmi celles-ci, les pratiques de fonte, bien documentées grâce aux résultats apportés par de récentes analyses élémentaires, feront l’objet d’un développement particulier.