Thèse soutenue

Scènes d'altérités. Poétique et politique de la mémoire et de la résistance dans trois pièces d'Hélène Cixous
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Irma Erlingsdottir
Direction : Mireille Calle-Gruber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 14/03/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pascale Sardin
Examinateurs / Examinatrices : Mireille Calle-Gruber, Pascale Sardin, David Martens, Anne Tomiche, Vigdís Finnbogadóttir, Béatrice Picon-Vallin

Résumé

FR  |  
EN

La politique dans trois pièces d´Hélène Cixous : L’Histoire (qu’on ne connaîtra jamais) (1994) ; L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi de Cambodge (1985) et La Ville parjure ou le réveil des Erinyes (1994). L´objectif est de mettre les pièces dans leur contexte historique, contemporain, politique et philosophique. Leur forme d’intervention est étudiée tout autant que la littérature, les archives, la théorie et le contexte qui les informent. Les questions plus générales de la dimension politique dans l’esthétique et les interventions du littéraire sur le champ politique ou idéologique sont aussi au centre de l´analyse. La lecture vise plus particulièrement à identifier les sources et les réalités sur lesquelles les pièces s’appuient (la crise politique et démocratique ; le colonialisme et l´impérialisme occidentaux ; la géopolitique et les guerres civiles et fratricides, tout comme les résistances à ces situations ou événements politiques/historiques) mais aussi les positions prises à leur égard ainsi que les enjeux décisifs qu’elles dégagent. La thèse est composée de deux parties : "La scène du Livre" et "La scène de l’Histoire". La première comporte un parti pris méthodologique ; elle s´ouvre sur une mise en perspective théorique et propose dans un deuxième chapitre l’analyse de L’Histoire (qu’on ne connaîtra jamais) en tant que mise en abyme de l´écriture théâtrale et de la fonction du poète face à l’Histoire. Dans la deuxième partie, l’accent est mis sur l’histoire et la politique contemporaines ainsi que sur les questions de pouvoir, de violence, de territorialité, de démocratie et de justice auxquelles L’Histoire terrible et La Ville parjure cherchent à répondre. L´étude met en évidence deux devoirs qui sous-tendent l´écriture théâtrale d´Hélène Cixous : d’une part, celui de la responsabilité devant la mémoire et, de l´autre, celui de la résistance critique à tout pouvoir injuste.