(Dis)cours mémoriel de la fuite et expulsion dans l'Allemagne unifiée (1989-2005). Complexe mémoriel et identitaire dans les sphères privée et publique
Auteur / Autrice : | Alice Volkwein |
Direction : | Anne Saint Sauveur-Henn, Horst Möller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance le 01/02/2012 |
Etablissement(s) : | Paris 3 en cotutelle avec Ludwig-Maximilians Universität (Munich, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Études anglophones, germanophones et européennes (2009-2019 ; Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur l'espace germanophone |
Jury : | Président / Présidente : Michael Werner |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Saint Sauveur-Henn, Horst Möller, Michael Werner, Manfred Kittel, Hélène Miard-Delacroix |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La mémoire de la fuite et expulsion de plus de douze millions d’Allemands entre 1945 et 1950 connaît, depuis l’unification allemande, une nouvelle actualité : documentaires dans les médias depuis 2001, expositions nationales en 2005-2006 et surtout des débats qui semblent ne pas vouloir finir. Si ces débats sont souvent interprétés comme le signe du passage de cette mémoire du domaine communicatif au domaine culturel (Assmann), c’est-à-dire comme le signe de ''négociations'' attendues dès lors qu’il s’agit de la pérennisation et de l’institutionnalisation d’une mémoire de groupe au sein de la mémoire collective nationale, cette étude a précisément pour objectif d’interroger le fonctionnement de ce passage. Il s’agit de mettre à jour le (dis)cours, soit l’histoire, les formes discursives, les acteurs et les enjeux, politiques et identitaires, de cette recomposition mémorielle entre 1989 et 2005. Après une présentation du complexe historique et mémoriel de la fuite et expulsion avant 1989, l’étude discursive qualitative explore, en deux volets, les récits de mémoire privés dans les familles d’expulsés et le débat public dans la presse supra-régionale allemande entre 1989 et 2005. Elle met en évidence le rôle des médias et l’importance du critère générationnel dans les sphères privée comme publique, mais aussi la complexité des interactions mémorielles entre ces deux sphères avant d’élaborer un schéma de l’évolution du lieu de mémoire ''fuite et expulsion'' dans les quinze premières années suivant l’unification allemande.