Thèse soutenue

Raymond Queneau et les mythologies

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Auteur / Autrice : Mikiko Kato
Direction : Daniel Delbreil
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation française
Date : Soutenance le 03/02/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche Écritures de la modernité (littérature et sciences humaines) (Paris ; ....-2014)
Jury : Président / Présidente : Claude Debon
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Delbreil, Claude Debon, Christelle Reggiani, Jean-Pierre Bertrand

Résumé

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Raymond Queneau s’intéresse au mythe, comme bien d’autres écrivains. Mais quel est le rapport qu’il entretient avec cet imaginaire collectif ? Notre propos est d’examiner la particularité des idées de Queneau sur le mythe, dans tous les sens du terme. Il est question d’abord d’observer ce que signifie le « mythe » pour Queneau, en considérant comment ses relations avec les surréalistes et Georges Bataille l’ont sensibilisé aux sciences humaines et sociales en vogue au début du XXe siècle, et en étudiant sa lecture de Nietzsche et Joyce qui réfléchissent sur le mythe et la littérature. La réécriture des mythologies anciennes, gréco-romaine et biblique en particulier, dans l’œuvre de Queneau est également analysée, sans oublier celle de la mythologie gnostique, inextricablement liée chez lui à la philosophie hégélienne, et surtout à l’idée de « la fin de l’histoire ». La notion de «mythologie moderne », discutable pour certains, est tout de même envisagée pour tenter de savoir pourquoi le personnage de Zazie et le Paris décrit par Queneau ont acquis une telle popularité dans le grand public. À la lumière de ces examens, Queneau apparaît comme un écrivain toujours fasciné par cette forme de récit, saturée de symboles, structurée par une tension oppositionnelle, organisée par une construction circulaire, contenant une logique sous-jacente, qui nourrit, tout en gardant l’anonymat, l’imaginaire collectif.