Thèse soutenue

Dire et représenter le vrai dans les chroniques et les romans chevaleresques catalans : Comparaison des chroniques de Bernat Desclot et Ramon Muntaner et des romans « Tirant lo Blanc » et « Curial e Güelfa »

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Vincent Dareys
Direction : Jean-Pierre Jardin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études hispaniques et latino-américaines
Date : Soutenance le 13/01/2012
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Europe latine et Amérique latine (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Les Cultures de l'Europe méditerranéenne occidentale (Paris)
Jury : Président / Présidente : Bernard Darbord
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Jardin, Bernard Darbord, Olivier Biaggini, Carlos Heusch, Joaquín Rubio Tovar

Résumé

FR  |  
EN

Notre étude comporte deux axes principaux : premièrement, une réflexion sur la signification de la notion de vérité pour les auteurs médiévaux des textes de notre corpus, historiens des XIIIe et XIVe siècles et romanciers du XVe, et sur la perception de cette signification par la critique actuelle; deuxièmement, une étude des rapports qu'entretiennent ces différentes œuvres, qui présentent une symétrie particulière du fait de la reprise de motifs caractéristiques de chacune des chroniques par chacun des romans. Ces deux axes sont mêlés et doivent s'éclairer mutuellement. Nous commençons par une approche sémantique de la notion dans les œuvres, par un repérage des problématiques concernées par notre sujet (littérature et réalité, distinction entre histoire et fiction au moyen âge, particularités du contexte culturel), et par une discussion des interprétations de la critique au sujet de la véridicité des œuvres. Nous recherchons ensuite dans la structure narrative de chacune des œuvres un rapport avec une conception commune de la notion de vérité, ce qui n'implique pas une même intentionnalité. Au contraire, ayant mis en évidence une référence commune à une certaine apparence de vérité, nous tâchons de mesurer la part de fictionnalisation et de parodie que ces œuvres comportent, à des degrés divers. Nous proposons ainsi une lecture des chroniques littéraire plutôt qu'historienne, et une conception de la reprise des chroniques par les romans comme parodie du discours historique.