Thèse soutenue

Les contrats de mariage religieux comme contrats de distribution sélective : cas de cinq communautés religieuses au Liban

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Auteur / Autrice : Racquel Antoun-Nakhle
Direction : Bertrand Claude Lemennicier-Bucquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 03/09/2012
Etablissement(s) : Paris 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques et gestion, sciences de l'information et de la communication (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Didier Lecaillon
Rapporteurs / Rapporteuses : Shoshana Grossbard-Shechtman

Résumé

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L’objectif central de cette thèse est de montrer que les contrats de mariage religieux de cinq communautés libanaises s’identifient aux contrats de distribution sélective et que les comportements des ménages (en termes de prise de décision, d’offre de travail et de fertilité) sont largement expliqués par cette proximité législative. L’analogie entre ces deux types de contrats apparaît clairement au niveau des points suivants : d’abord, au niveau de l’objet du contrat, contrat d’échange et de réciprocité. Ensuite, au niveau des rapports entre les parties, la femme est assimilée au concessionnaire et l’époux au concédant, il est question de collaboration et d’interdépendance. En outre, au niveau de l’asymétrie dans les obligations des parties, tout comme le contrat de distribution sélective est dit contrat léonin au profit du concédant le contrat de mariage renferme des clauses patriarcales. Enfin, la rupture du contrat pose le problème de la précarité de la situation du concessionnaire. C’est la dimension « asymétrie dans les droits et les obligations » entre les parties qui détermine la proximité de chaque type de contrat de mariage de la distribution sélective. Et c’est par rapport à ce prisme que les choix des ménages seront analysés. Dans cette perspective, l’approche entrepreneuriale de la famille est retenue parmi les modèles d’analyse économique de la famille. Cette approche a l’avantage de considérer que la relation matrimoniale tout comme la relation commerciale est régie par un contrat. Une enquête est menée pour vérifier l’impact de la législation matrimoniale sur les choix des ménages. Les Beyrouthins semblent être les plus sensibles aux clauses contractuelles.