Guerre et pouvoir : les capitaines face à la justice dans le royaume de France au XVe siècle
Auteur / Autrice : | Loïc Cazaux |
Direction : | Claude Gauvard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire médiévale |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (1998-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Louis de Carbonnières, Anne Curry, Armand Jamme, Olivier Mattéoni, Bertrand Schnerb |
Résumé
Pendant la guerre de Cent ans, les principes de conduite de la guerre constituent un thème important du discours politique dans le royaume de France, porté par les demandes de l'opinion publique. Cela se traduit par le développement d'un corpus réglementaire royal cohérent et fourni. Relatif aux normes d'usage de la force armée, il s'attache à déterminer des principes de discipline et de comportement pour les capitaines. Ces officiers militaires royaux apparaissent de ce fait au centre d'une dynamique législative et judiciaire permettant à l'État monarchique d’affirmer sa prééminence dans le contrôle et la régulation des principes de conduite de la guerre, et de mobilisation des troupes armées dans le royaume. Les juridictions royales jouent ici un rôle fondamental. Les institutions judiciaires concourent à diffuser les normes royales relatives aux pratiques militaires. Face aux capitaines incriminés, le Parlement forme dans ce cadre la clé de voûte du système judiciaire royal. L'action des juridictions du lieu se combine à celle des juridictions spéciales, en particulier à celle de la prévôté des maréchaux, dont la compétence pour les délits relatifs à la préservation de l'ordre public annonce la mise en place de la Maréchaussée moderne. L'exercice de la justice retenue, au travers de la grâce, contribue à démontrer que le pouvoir royal ne confisque pas le recours à la violence armée, mais en détermine les bornes légitimes et le cadre licite, au profit de l'idéal de paix dans le royaume, et de la régulation des relations entre ses officiers militaires et les communautés locales.