Design par accident : pour une nouvelle histoire du design
Auteur / Autrice : | Alexandra Midal |
Direction : | Pascal Rousseau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Résumé
Les publications en 1936 de ''Pioneers of Modern Movement'' de Nikolaus Pevsner suivie par ''La Mécanisation au pouvoir'' de Siegfried Giedion en 1948 constituent les deux narrations originelles d'une histoire du design. Cependant, pas plus Pevsner que Giedion n'a voulu établir une quelconque histoire du design. Le premier développait une généalogie de l'architecture moderne tandis que le second concevait un panorama de l'invention et de l'ingéniosité anonyme. Ces deux récits en faveur de l'architecture et du mouvement moderne font office d'origine à une histoire du design encore peu établie, par conséquent, nous nous sommes interrogés sur l'impact de ces conceptions partisanes sur le design, et si de telles circonstances n'avaient pas donné naissance au design par accident. Cette thèse a consisté à interroger la permanence de concepts qui s'imposent depuis Pevsner et à l'opposé de son énoncé à retracer une généalogie alternative débutant avec les féministes abolitionnistes américaines, et entrelaçant constamment les « oublis» et « dénis» de l'histoire du design. Afin d'engager une nouvelle historiographie du design, nous nous sommes concentrés sur la rupture épistémologique marquée par l'opposition à la fin des années 1960 entre le Controdesign des architectes radicaux et l’Antidesign énoncé par [oe Colombo. Ce dernier a permis de repenser l'histoire du design dans une dimension autonome vis-à-vis de l'architecture, le dernier axe de cette thèse s'est engagé dans le réexamen de l'histoire du design depuis William Morris jusqu'aujourd'hui dans la seule perspective de la dynamique expansionniste qui caractérise la discipline du design.