Thèse soutenue

L'imaginaire de l'Âge d'Or à la Renaissance : étude comparative : Italie, France, Europe du Nord

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Auteur / Autrice : Élinor Myara Kelif
Direction : Philippe Morel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Cette thèse vise à étudier la place et les modalités de l'iconographie de l'un des mythes les plus instrumentalisés à la Renaissance, le mythe de l'âge d'or. L'organisation de ce travail privilégie les grandestraditions d'interprétation du mythe, la première d'entre elles étant la version ovidienne que l'on retrouve principalement dans les éditions des Métamorphoses. Puis vient, dans le cadre de l'instrumentalisation politique, la version virgilienne. Dans chacun des contextes étudiés (la France, l'Italie, les anciens Pays-Bas, la cour de Prague) il est possible de constater un moment particulier où la manifestation du thème rejoint des paramètres conjoncturels précis. Ainsi, les systèmes politiques que sont les cours princières italiennes, la monarchie française, l'empire germanique et le marché 'ouvert' des Provinces Unies se singularisent par des usages très spécifiques du mythe, soulignant ainsi son adaptabilité, sa récupération, son acculturation. L'ensemble des instrumentalisations et des occurrences littéraires du mythe contribuent à son enrichissement perpétuel du point de vue symbolique. Cependant, le mythe peut aussi se réduire à un ensemble abstrait de valeurs positives qui définissent systématiquement le temps idéal de l'âge d'or: justice, paix, abondance, amour, harmonie. Ces qualités, faisant de ce temps un acmé dans l'histoire de l'humanité ne font plus de l'âge d'or qu'un concept et ses topoi deviennent des lieux communs partagés par d'autres mythes. Ainsi, des thèmes mythologiques comme celui des Noces de Pelée et Thétis ou encore certains lieux propices à cette contamination comme les jardins, deviennent l'objet de 'variations' ou d'extensions du mythe.