Thérapie cellulaire de la dystrophie musculaire de Duchenne. Efficacité de l'administration systémique de cellules souches musculaires (MuStem) allogéniques dans le modèle canin GRMD
Auteur / Autrice : | Thibaut Larcher |
Direction : | Yan Chérel, Karl Rouger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, Médecine, Santé - Aspects moléculaires et cellulaires de la Biologie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Nantes, Ecole nationale vétérinaire |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers (2008-2021) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pierre Carlier, Pierre Péréon |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gillian Butler-Browne, Fabrice Chrétien |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La dystrophie musculaire de Duchenne(DMD) est une maladie génétique du muscle qui se traduit par l’absence sous-sarcolemmale de dystrophine. Aucune thérapie ne permet aujourd’hui d’empêcher l’évolution de la maladie. L’identification de populations de cellules souches adultes offre des perspectives nouvelles de stratégies thérapeutiques. Sur la base d’un déficit initial d’adhérence, une population de cellules souches, appelées MuStem, a été isolée chez le Chien. In vitro, elles présentent les qualités indispensables à une éventuelle utilisation thérapeutique : forte capacité de prolifération, multipotence et myogénicité. Après injection intramusculaire,elles réensemencent le contingent de cellules satellites,fusionnent avec les fibres et instaurent une expression dedystrophine. Ce travail explore l’impact clinique et tissulaire del’administration systémique de cellules MuStem allogéniques dans le modèle canin de la DMD, le chienGRMD. Nous montrons que les cellules MuStem sont dépourvues de pouvoir tumorigène et sont capables de coloniser des muscles appendiculaires et respiratoires en aval et à distance d’un site d' injection dans la circulation artérielle ou dans le ventricule cardiaque. Cette administration est à l’origine de corrections histologiques à long terme des muscles striés squelettiques comprenant une expression souvent faible mais disséminée de dystrophine, une forte augmentation de l’activité de régénération ainsi que d’une stabilisation clinique spectaculaire et persistante des chiens transplantés. Ces résultats obtenus chez un modèle animal de grande taille, placent les cellules MuStem comme un agent thérapeutique potentiel de la DMD.