Analyse des communautés de pucerons et de parasitoïdes associés par barcoding moléculaire : les pucerons ont-ils vraiment des ennemis communs ?
Auteur / Autrice : | Stéphane Derocles |
Direction : | Manuel Plantegenest, Anne Le Ralec |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie et agronomie |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Rennes, Agrocampus Ouest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La compétition apparente est une interaction indirecte négative entre deux espèces partageant des ennemis naturels. Nous avons cherché à identifier ce phénomène entre les pucerons des compartiments cultivés et non cultivés des agroécosystèmes, qui partageraient des hyménoptères parasitoïdes. Nous avons établi les réseaux trophiques pucerons-parasitoïdes, le plus exhaustivement possible et sans a priori, à l’échelle de l’Ouest de la France. L'analyse de ces réseaux doit permettre d’identifier les partages de parasitoïdes entre espèces de puceron, pouvant conduire à un processus de compétition apparente. L’établissement des réseaux trophiques pucerons-parasitoïdes s’est fait grâce à une approche moléculaire de type barcoding. Nous avons développé une méthode permettant la détection d’un parasitoïde quelconque à l’intérieur d’un puceron par amplification PCR puis son identification spécifique à l’aide des séquences d’ADN amplifiées. Cet outil a été utilisé sur des pucerons échantillonnés dans les cultures et les environnements non-cultivés adjacents d’une zone agricole. Nos résultats montrent que les partages de parasitoïdes entre pucerons sont très rares, particulièrement entre les hôtes ravageurs et non-ravageurs. De plus, plusieurs cas de partage de parasitoïdes entre pucerons concernent des espèces pour lesquelles nos données moléculaires montrent une spécialisation parasitaire. La forte spécificité des réseaux trophiques parasitoïdes-pucerons établis et l’existence de spécialisation parasitaire démontrent une faible probabilité de compétition apparente dans la nature.