Thèse soutenue

GPR30/GPER, récepteur aux estrogènes couplé aux protéines G : un nouvel acteur dans la carcinogenèse germinale testiculaire, impliqué dans l'action des perturbateurs endocriniens environnementaux ?

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Auteur / Autrice : Nicolas Chevalier
Direction : Patrick Fénichel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Interactions moléculaires et cellulaires
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le cancer germinal testiculaire (CGT), cancer le plus fréquent de l’homme jeune, a vu son incidence tripler en cinquante ans. Sa physiopathologie demeure inconnue mais des données épidémiologiques suggèrent le rôle d’une exposition foetale ou périnatale à des perturbateurs endocriniens environnementaux (PEE) à activité estrogénique, associés à des facteurs de prédisposition génétique. Grâce à la lignée séminomateuse humaine (JKT-1), l’estrogéno-dépendance du CGT a été mise en évidence par l’équipe d’accueil en décrivant sur la prolifération des cellules germinales malignes : une voie génomique et mitochondriale via le récepteur classique ER béta exerçant un rôle suppresseur tumoral; et une voie non génomique, via un récepteur membranaire couplé aux protéines G, exerçant un rôle promoteur tumoral. Nous avons pu identifier (antagoniste, siRNA) que ce récepteur membranaire était GPR30/GPER. Localisé à la membrane plasmique dans notre modèle, il est capable de lier, avec une forte affinité, le bisphénol A, un PEE à activité estrogénique, et d’induire la prolifération des cellules séminomateuses humaines. Nous avons pu mettre en évidence que GPR30/GPER est exprimé par les cellules germinales humaines adultes normales et qu’il était surexprimé dans les cellules séminomateuses JKT-1. Cette surexpression a été confirmée dans une collection tumorale multicentrique de séminomes et reliée à deux polymorphismes spécifiques situés dans la région promotrice de GPR30/GPER, qui pourraient constituer un facteur de susceptibilité génétique de CGT, à rechercher chez des patients à haut risque de développer de telles tumeurs. Ces résultats nous amènent à formuler l’hypothèse qu’une surexpression de GPR30/GPER par polymorphismes (et/ou modification épigénétique), associée à l’extinction d’ER béta par modification épigénétique, pourrait être impliquée dans l’action des PEE sur le contrôle de la prolifération germinale maligne et/ou la carcinogenèse testiculaire.