Thèse soutenue

Shallow geological structure and hydromechanical behaviour of an active reverse fault at convergent plate boundary : the Chihshang Fault, eastern Taiwan

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Auteur / Autrice : Chung-Hsiang Mu
Direction : Marc SossonYves GuglielmiJian-Jyun DongJiean-Cheng Lee
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la terre
Date : Soutenance en 2012
Etablissement(s) : Nice en cotutelle avec JhongLi (Taïwan), National Central University
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La faille de Chihshang est l’un des segments les plus actifs du réseau de failles de la Vallée Longitudinale. Celle-ci se situe le long de la structure de plaque entre la mer Philippine et la plaque eurasienne. Les mesures géodésiques ont permis d’établir que la faille de Chihshang s’est propagée dans les couches de graviers holocènes non consolide��es à une vitesse de 2 cm/an. Le comportement de cette faille apparaît influencer et être influencé par les caractéristiques hydrogéologiques des aquifères superficiels. Au cours de cette étude, nous avons dans un premier temps combiné différents types de mesures et d’analyses à l’Observatoire de la Faille Active de Chihshang [The Chihshang Active Fault Observatory (CAFO) à Chinyan]. Celles-ci incluaient la cartographie des ruptures en surface, l’analyse de trois carottes de forages superficiels, ainsi qu’une analyse de la cinématique basée sur des mesures géodésiques. Cette première étape visait à mieux contraindre la structure proche de la surface au niveau du site de CAFO. Dans un second temps, nous avons mesuré les variations du niveau des eaux souterraines et réalisé des expériences de pulses, injections et pompages d’eau afin de déterminer différentes propriétés hydrauliques du milieu. Nous avons ainsi mis en évidence que la faille de Chihshang est constituée d’un système de trois branches de failles et d’une zone de faille plutôt diffuse au niveau du cône de déjection alluvial. En dehors du chenal de la rivière de Chinyuan, la faille de Chihshang présente un seul système de faille avec un contact lithologique net. En combinant les résultats de nivellement et des profils de sub-surfaces provenant de tranchées, nous avons établi que les trois branches de failles ont développé localement une structure en pop-up dans les 30-40 m de la partie supérieure des couches de graviers holocènes. A partir du rapport entre les déplacements verticaux de nivellement, les mesures de l’extensomètre et les déplacements horizontaux du GPS, nous obtenons pour les trois branches de la faille de Chihshang des pendages de 34-42°, 60-65° pour les deux failles inverses à vergence ouest et 16° pour la faille inverse à vergence est. En compilant les âges issus de carottes de forages, des tranchées et des terrasses, nous estimons à long terme une vitesse relative de soulèvement de 2,2-2,4 cm/an durant les derniers milliers d’années. Neuf puits d’observation ont été creusés à une profondeur de 30 à 100 m à travers l’aquifère constitué de gravier alluviaux du toit au mur de la faille ; ceci afin de mieux comprendre les effets de la variation de la pression des fluides dans les pores de l’aquifère et d’évaluer son influence sur le comportement de sub-surface. Le monitoring des variations de la pression de pores naturelle avec des piézomètres, de slug tests mensuels de courte durée (quelques secondes) et des expériences de pompage et d’injection longue durée (de quelques heures à une journée) ont été mis en œuvre durant 2007-2011. Ces mesures, couplées à des mesures de résistivité électrique, des analyses de géologie de surface et de carottes, ont permis d’identifier une zone déformée et fracturée par la zone de faille. Les propriétés hydrauliques de cette dernière se caractérisent principalement par une forte anisotropie du tenseur de perméabilité avec la composante de plus forte perméabilité parallèle à l’azimut de la faille. Cela implique que la faille agit comme une barrière hydraulique dans l’aquifère peu profond. Des tests hydrauliques répétés ont révélé que l’évolution de la perméabilité dans le toit de la faille a subi un changement brutal au cours d’avril et septembre 2008 ; cette tendance s’observe également dans le nombre cumulé des séismes produits aux alentours du site d’observation sur 30 km avec des hypocentres d’une profondeur comprise entre 0 et 5 km.