La décision de distribution de la valeur créée par les entreprises du SBF250 : apports de la finance d'entreprise comportementale
Auteur / Autrice : | Kamal Anouar |
Direction : | Jean-Claude Juhel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance en 2012 |
Etablissement(s) : | Nice |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice, Alpes-Maritimes ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Institut d'administration des entreprises (Nice) |
Mots clés
Résumé
Cette thèse apporte une contribution à l’explication et à la compréhension des politiques de distribution de la valeur créée au profit des actionnaires à travers l’étude de l’impact de l’imperfection comportementale sur la décision de distribution des dividendes en France. L’objet de recherche se décline en deux questions de recherche : la première s’intéresse à vérifier si la persistance des managers à distribuer des dividendes est liée à une meilleure valorisation des entreprises distributrices par le marché reflétant les préférences mal informées des investisseurs à un moment donné ? La seconde question de recherche a pour objectif d’étudier si la persistance des managers à verser des dividendes est liée aux biais d’optimisme et/ou d’excès de confiance qui frappent leur comportement de distribution ? A travers des études quantitatives et qualitatives sur des données concernant les sociétés du SBF250, nous montrons la pertinence de ce cadre de recherche novateur. En effet, les résultats issus des différentes régressions Logit/Probit montrent que la demande des investisseurs pour les entreprises distributrices influence significativement la probabilité qu’un dirigeant du SBF250 décide d’initier ou de continuer à verser un dividende au profit des actionnaires d’une entreprise de grande taille et caractérisée par une profitabilité élevée et un niveau d’endettement faible. En outre, il s’avère au terme de l’analyse de contenu réalisée sur le corpus constitué des « mots des présidents » que les dirigeants des plus grandes entreprises cotées sur le marché français sont plus au moins affectés par les biais d’excès de confiance et/ou d’optimisme. Il apparaît que dans le discours des dirigeants, le vocabulaire témoignant de l’excès de confiance et de l’incertitude est plus présent depuis le déclenchement de la crise financière en 2008.