Des observatoires de la Marine à un service chronométrique national. Le cas français. XVIIIe - XIXe siècles

From the Navy observatories to a national chronometric service. The french situation. XVIIlth - XIXth centuries

• Auteur / Autrice : Olivier Sauzereau
• Direction : Evelyne Barbin, Martine Acerra
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Epistémologie, histoire des sciences et des techniques
• Date : Soutenance en 2012
• Etablissement(s) : Nantes
• Jury : Président / Présidente : Bruno Marnot
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gérard Le Bouëdec
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : David Aubin

Mots clés

Mots clés contrôlés

Chronomètres de marine

Observatoires astronomiques

Résumé

D'un usage confidentiel à la fin du XVIIIe siècle, la montre marine ne s'impose progressivement en France que dans la première moitié du XIXe siècle grâce à la résolution de plusieurs contraintes techniques. L'une de ces contraintes est la nécessité de réaliser un contrôle rigoureux de ces montres par des observations astronomiques. Dans les années 1790, plusieurs projets d'observatoires de la Marine sont imaginés pour les ports de Brest et Toulon. Mais le contexte politique et économique de la période révolutionnaire a joué un rôle décisif dans I'abandon de ces premiers projets. . Jusque dans les années 1810, la plupart des chronomètres sont contrôlés dans l'atelier de l'horloger Berthoud, à Argenteuil. Cependant, le risque de voir ces montres se perturber entre leurs lieux de réglages et le moment de l'embarquement dans un port était grand, rendant ces contrôles inutiles. A partir de 1815, un réseau d'observatoires de la Marine se crée en France, dans les ports de Toulon, Rochefort, Brest et Nantes. Au cours des années 1830 et 1840, des observatoires chronométriques sont également installés à Lorient et à Cherbourg. Le choix va se porter sur des établissements de petite taille, essentiellement dédiés au service chronométrique. Ces observatoires vont également devenir des lieux parfaitement adaptés pour la formation des officiers aux nouvelles techniques de navigation. Ainsi, l'observatoire de la Marine, loin d'être un élément anecdotique de l'histoire de la Marine, se révèle être un outil essentiel à la généralisation des montres marines en France

The marine timekeeper is of confidential use in France in the late XVIIl century. But thanks to the solving of several technical constraints, it gradually becomes more common in the early XIXth century. One of these constraints is the need for strict control of these timekeepers by astronomical observations. In the 1790's several projects of marine observatories are made for the ports of Brest and Toulon. They were abandoned due to their cost as well as the political and economical context of the revolutionary period. Until the 1810's most timekeepers are first checked in the workshop of watchmaker Berthoud at Argenteuil. However, the risk is high that these timekeepers get disturbed between the place of setting and time of embarkation in a port, making such tests unnecessary. From 1815 a network of marine observatories is created in France in Toulon, Rochefort, Brest and Nantes harbors. Chronometric observatories are also established in Lorient and Cherbourg during the 1830's and 1840's. The choice will focus on small institutions, dedicated to the marine timekeepers. These observatories will also become a great tool to train officers in new techniques of navigation. Thus, this network of small observatories in ports, far from being anecdotal of the marine history, proves to be an essential tool in the generalization of marine timekeepers in France