Préparer sa mort au Nouvel Empire. Aspects concrets des pratiques funéraires à Deir el-Medina
Auteur / Autrice : | Vanina Lefrancs |
Direction : | Annie Gasse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Égyptologie |
Date : | Soutenance le 08/09/2012 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale 60, Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologie des sociétés méditerranéennes |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Annie Gasse, Dominique Valbelle, Alessandro Roccati, Jean-Claude Grenier |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Valbelle, Alessandro Roccati |
Résumé
Cette étude rassemble une sélection d’ostraca et papyri hiératiques documentaires provenant de Deir el-Medina, le village des ouvriers de la tombe royale au Nouvel Empire. Tous sont liés aux différentes étapes de la préparation concrète à la mort par les habitants de ce site. Les informations qu’ils apportent sont étudiées à travers trois grands axes – abordés dupoint de vue technique, lexicographique, économique, juridique, etc. – : l’acquisition et la préparation de la tombe ; la commande de l’équipement funéraire ; et la rédaction de testaments. La confrontation de ces textes avec les résultats archéologiques permet d’appréhender la façon dont l’Égyptien « moyen » du Nouvel Empire anticipait sa propre mort pour lui-même et ses descendants ou, au contraire, ne la préparait pas, laissant à ses héritiers le soin de prendre en charge ses funérailles. Dans ce contexte, la place des femmes et leur relative dépendance vis-à-vis des hommes de leur entourage sont également abordées. Le site de Deir el-Medina a été choisi comme cadre pour cette étude en raison de son importante documentation qui permet une connaissance – exceptionnelle pour l’Égypte ancienne – de la vie quotidienne de ses habitants. L’accent est mis sur la façon dont le travail dans la tombe de Pharaon privilégiait ces derniers ; outre l’avantage de se voir attribuer une concession funéraire – prérogative normalement réservée à l’élite égyptienne –, leur statut leur facilitait l’accès aux matières premières et leurs spécialisations pouvaient être mises au service de leur propre organisation ante mortem.