Impacts des feux anthropogéniques et des fourmis invasives sur la diversité des fourmis natives de Nouvelle-Calédonie : des gènes aux communautés
Auteur / Autrice : | Maïa Berman |
Direction : | Cédric Gaucherel, Alan Neil Andersen, Chris Austin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecosystèmes |
Date : | Soutenance le 14/12/2012 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 en cotutelle avec Charles Darwin University |
Ecole(s) doctorale(s) : | Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences, Environnement (Montpellier ; École Doctorale ; 2009-2015) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire AMAP - Laboratoire de modélisation mathématique et d'architecture des plantes (Montpellier) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Cédric Gaucherel, Alan Neil Andersen, Chris Austin, Phil Lester, Julien Le Breton, Jim Mitroy, Christelle Hély-Alleaume |
Rapporteur / Rapporteuse : Phil Lester, Julien Le Breton |
Mots clés
Résumé
La destruction de l'habitat, les invasions biologiques et leur interaction sont des menaces majeures pour la biodiversité. La Nouvelle-Calédonie est menacée à la fois par des feux d'origine humaine, et par des fourmis invasives : il est important de comprendre leur impact sur ce biotope unique. Pour ce faire, une approche hiérarchique intégrant différents aspects de la biodiversité (composition, structure et fonction) a été adoptée. Les fourmis ont une grande importance écologique, en particulier en milieu tropical, et leur classification en groupes fonctionnels facilite l'interprétation de leur réponse aux perturbations environnementales. Les objectifs de cette étude étaient donc d'évaluer les impacts des feux, des fourmis invasives, et de leur interaction, sur les fourmis natives de Nouvelle-Calédonie, et ce à différentes échelles spatiales (globale, régionale, locale) et temporelles (court et long terme), ainsi qu'à divers niveaux d'organisation biologique (communautés, espèces, gènes). L'étude contribue à une meilleure connaissance de la myrmécofaune calédonienne, en révélant l'absence de fourmis souterraines spécialisées, et en documentant la distribution et composition des communautés de fourmis à l'échelle de l'île, en lien avec l'habitat et les fourmis exotiques. Les mécanismes par lesquels les feux impactent les fourmis natives, y compris en association avec les fourmis invasives, sont révélés. Le feu, en créant les conditions de micro- et macrohabitat favorisées par les fourmis invasives, facilite l'invasion, qui cause ensuite d'avantage de perte de diversité, soit quelques années après un incendie ou dans le contexte de la fragmentation à long terme. L'approche hiérarchique a permis de détecter des réponses contrastées au niveau des espèces et de la génétique, liées à différents traits d'histoire de vie, en plus des réponses mesurées au niveau des communautés. Cette étude souligne l'avantage d'une approche holistique pour adresser des problèmes liés à la biodiversité.