Thèse soutenue

Malades ou criminels ? Les lépreux devant le tribunal de la Purge de Montferrand à la fin du Moyen-Age

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Auteur / Autrice : Johan Picot
Direction : Nicole Gonthier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire - Histoire religieuse, politique et culturelle
Date : Soutenance le 26/06/2012
Etablissement(s) : Lyon 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Claude Gauvard
Examinateurs / Examinatrices : Josiane Teyssot, Florent Garnier, Stéphane Pillet
Rapporteur / Rapporteuse : Daniel Le Blévec, R. Anthony Lodge

Mots clés

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Résumé

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Dès le XIe siècle, le royaume de France est témoin du retour d’un mal terrifiant : la lèpre. L’Auvergne n’est pas épargnée et souffre de la maladie dès le début du XIIe siècle au moins. L’endémie frappe alors les populations et contraint les autorités locales à réagir pour stopper la propagation du mal avec, notamment, l’installation de plusieurs léproseries. Au sein du diocèse de Clermont, ce sont les Montferrandais qui sont les plus organisés avec un tribunal fondé sur une procédure inquisitoire atypique et unique en France : « la Purge ». Les origines de cette juridiction sont obscures. L’historien n’en saisit l’existence et le fonctionnement qu’au début du XIVe siècle, quand elle est créée ou officialisée sous la forme d’un tribunal royal, utilisé ensuite jusqu’au XVIIe siècle. La Purge, détenue et présidée par les consuls de Montferrand, a pour but de convoquer, d’examiner, de juger puis d’écarter de la société saine les lépreux en Auvergne, mais aussi dans les pays voisins. La recherche porte sur l’histoire de la lèpre (premières mentions de la maladie en Auvergne, installation des léproseries, cartographie hospitalière), mais s’attache surtout au tribunal de la Purge. L’étude s’intéresse particulièrement à cet organe juridico-médical, à son origine, à son fonctionnement, à son ressort et aux difficultés rencontrées par la cour royale. Les origines sociales et géographiques des officiers composant l’institution comme leurs carrières sont également appréhendées au moyen de l’outil prosopographique. Le but de la recherche, enfin, est de déterminer quel est le statut du lépreux en Auvergne à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne. Les ladres sont-ils traités comme de simples malades ou comme des « criminels » tels que le suppose la masse documentaire de la Purge ?