Faculté imaginale du roman et fonction de médiation : vers la construction d’un domaine info-littéraire
Auteur / Autrice : | Michèle Archambault |
Direction : | Odile Riondet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 30/11/2012 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Equipe de recherche de Lyon en sciences de l'Information et COmmunication (Lyon) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Lainé-Cruzel |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Thévenin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Balicco, Emmanuel Triby |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse, qui pose la question de la description du roman et envisage une réponse par l’interrogation d’une problématique documentaire (proposition d’un modèle théorique de représentation, base pour la conception et la réalisation d’outils de navigation raisonnée dans la fiction) conduit une réflexion sur la place de la fiction littéraire dans la construction des savoirs et, par extension, d’une culture. La réflexion et l’expérimentation se font dans le contexte scolaire du lycée d’enseignement général (définition du statut du roman dans l’utilisation qui en est faite dans les programmes et objectifs d’enseignement, analyse de la notion de lecture littéraire en lycée) et par l’analyse d’un corpus de textes : étude de La mystérieuse flamme de la Reine Loana / Umberto Eco, 2004, traduction française, Paris, Grasset et Fasquelle, 2005, doublée de l’étude d’un corpus aléatoire sur le thème de la Shoah. L’objet d’étude étant le roman, les liens entre les Sciences de l’Information et de la Communication et la sémiotique sont abordés sous un jour nouveau : construction d’une théorie sémiotique (définition, mise en place d’un langage formel, choix d’un système de représentation) adaptée à l’objet d’étude par l’explicitation des conditions de production de sens, ce qui implique une hybridation des champs (SIC et théories d’analyse littéraire). Sont développés les éléments théoriques pour un modèle de représentation de la fiction. Les définitions du roman, de la fiction littéraire narrative, de l’information, de la fictiologie (nouveau champ de recherche ouvert par l’étude) et de l'information fictiologique critique, complétées par une description du positionnement dans le champ des Sciences de l’Information et de la Communication, posent le cadre de la réflexion. Un chapitre traitant de la littérature et de la notion de mémoire permet de décrire les liens entre roman et représentation de la réalité. Pour cela, sont définies et étudiées les notions de texte, de référence et de contexte. Enfin, est explicité le titre de la thèse par la description de la faculté imaginale et de la fonction de médiation prêtées au roman. Pour clôturer cette partie d’étude, un état de l’art de la classification de la fiction est opéré par l’élaboration d’un panorama des outils proposés et utilisés, renforcé par la définition d’une recherche ouverte d’information et une étude de la notion de sens dans le traitement de la fiction. Les analyses dans le champ pratique comportent un compte-rendu d’enquêtes, menées dans le cadre de l’enseignement secondaire et de la formation des documentalistes de l’Education Nationale, sur les pratiques de lecture. L’analyse des corpus de textes permet d’interroger la problématique de la réalité visible dans le roman. Ces travaux expérimentent une ontologie fictiologique par une analyse du roman comme document et un essai de formalisation sur la littérature des camps. La proposition d’un modèle théorique à expérimenter se concrétise par l’élaboration d’un système d’organisation de connaissances info-littéraires. Une réflexion sur l’environnement technique actuel justifie les choix retenus, les propositions et solutions réfléchies. En présentant une littératie fictiologique, prolongement de la littératie médiatique, la thèse se clôture par la description d’une médiation fictiologique qui s’ancre dans une renégociation des espaces et des typologies documentaires, investiguant les pratiques participatives et collaboratives.