Du nouveau libéralisme à l'anarcho-capitalisme : la trajectoire intellectuelle du néolibéralisme britannique
Auteur / Autrice : | Gilles Christoph |
Direction : | Keith Dixon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes anglophones |
Date : | Soutenance le 06/07/2012 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Triangle. Action, Discours, Pensée politique et économique (Lyon ; 2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Agnès Alexandre-Collier |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Avril, Frédéric Lebaron, Neil Davie | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuelle Avril, Frédéric Lebaron |
Mots clés
Résumé
Malgré le nombre et la qualité des travaux sur le néolibéralisme, la pensée néolibérale britannique est encore mal connue aujourd’hui, notamment parce qu’elle est souvent ramenée à sa seule dimension négative, telle qu’elle s’exprime par exemple dans le célèbre essai publié en 1944 par Friedrich Hayek, La route de la servitude, où se trouve développée une critique systématique de toutes les formes d’interventionnisme économique. Afin d’enrichir les recherches existantes, nous avons entrepris de dégager la dimension positive de la pensée néolibérale, à partir d’une enquête terminologique sur les définitions que les néolibéraux donnent du mot néolibéralisme et de ses équivalents, comme libertarianisme. Il apparaît que, loin de prôner le laissez-faire communément imputé aux libéraux classiques, les néolibéraux ambitionnent de mettre en ordre les activités marchandes en fixant le cadre juridique du marché, c’est-à-dire en affinant les lois qui règlementent les comportements des agents économiques, au premier rang desquels se trouvent les grandes entreprises. Après la Seconde Guerre mondiale, ce premier néolibéralisme, théorisé durant l’entre-deux-guerres, subit un mouvement de radicalisation doctrinale qui donne naissance à un second néolibéralisme, moins soucieux de circonscrire juridiquement les comportements des agents économiques que de contraindre constitutionnellement ceux des agents politiques, tenus désormais pour uniques responsables des dysfonctionnements du système capitaliste. Au fil du temps, l’édification du cadre constitutionnel de l’État se substitue par conséquent à la construction du cadre juridique du marché.