Thèse soutenue

Les pratiques funéraires liées à la crémation dans les ensembles funéraires des capitales de cités du Haut Empire en Gaule Belgique : Metz-Divodurum, Bavay-Bagacum, Thérouanne-Tervanna

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Auteur / Autrice : Hélène Barrand Emam
Direction : Matthieu Poux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, histoire et civilisations des mondes anciens
Date : Soutenance le 09/01/2012
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Jury : Président / Présidente : William Van Andringa
Examinateurs / Examinatrices : Henri Duday, Germaine Depierre, Jean-Claude Béal

Résumé

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Ce travail a pour fondement l’étude de trois ensembles funéraires périurbains situés dans les capitales de cité des peuples Médiomatriques (Metz-Divodurum), Nerviens (Bavay-Bagacum) et Morins (Thérouanne-Tervanna). Notre étude est basée sur un corpus composé de plus de 480 structures funéraires, auquel ont été ajoutées les données issues des autres découvertes funéraires effectuées dans ces trois villes, du 18ème siècle à nos jours. Sur la base de cette documentation, nous proposons une analyse des pratiques funéraires en usage dans le nord de la Gaule et plus particulièrement dans la province de la Gaule Belgique et de leur évolution au cours des trois premiers siècles de notre ère. La première partie de ce travail est consacrée à l’organisation des espaces funéraires en contexte urbain à travers l’analyse de différents paramètres : lieux et dynamique d’implantation des aires funéraires, organisation interne et structuration de l’espace ainsi que le mode de répartition des structures (fonctionnelle, chronologique et sociale). Les chapitres suivants sont consacrés à la compréhension et à l’interprétation des différentes pratiques et gestuelles funéraires qui ont pu être observées lors de l’étude des structures de notre corpus. Pour ce faire, nous avons tenté de restituer les différentes étapes du processus funéraire et de replacer l’ensemble de ces pratiques dans l’ordre selon lequel elles se sont déroulées. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressées aux données relatives à l’étape de la crémation du corps observées lors de la fouille des bûchers funéraires, à travers l’examen de la structure des bûchers, des modalités de traitement du corps ainsi que du rôle et de l’origine du mobilier funéraire utilisés autour du bûcher. Ensuite, nous avons abordé le lieu de dépôt définitif des restes en présentant les éléments constitutifs de la tombe, les différents types de structures funéraires auxquels nous avons été confrontés ainsi que les divers modes de dépôts des ossements et leur organisation au sein de la fosse sépulcrale. Une attention particulière a également été portée aux étapes relatives au transfert et aux modalités de dépôt des restes osseux du défunt dans la tombe ainsi qu’aux pratiques et aux gestuelles qui en découlent. Enfin, dans un dernier chapitre, nous avons analysé les différents apports du mobilier funéraire afin de mieux cerner les différents gestes, perceptibles à travers les restes archéologiques, effectués lors de la constitution de la tombe mais également tout au long des funérailles ou encore lors de fêtes commémoratives où l’on rendait hommage au défunt. Cette étude synthétique s’appuie sur un catalogue détaillé des sépultures, composé de deux volumes (volume 1 : Metz « Avenue André Malraux », volume 2 : Bavay « La Fache des Près Aulnoys » et Thérouanne « Les Oblets ») présentant, par phases chronologiques, les observations de terrain, l’inventaire du mobilier, ainsi que les résultats des études des restes osseux humains et animaux.